L’année scolaire s’est terminée doucement. Simplement. Mes premières véritables amitiés sont nées où ont croisées mon chemin pour la première fois cette année là. Mais je ne le savais pas encore vraiment. Ensuite il y a eu la quatrième. Celle-là est une des plus importantes. Une des plus révélatrices. Une très belle année. J’avais passé l’été à rêver de Lui, encore et toujours.

À la rentrée, il n’était plus là. Il avait quitté l’école et a lentement quitté mes pensées. Je ne portais plus d’importance à l’idée du couple, pour autant. Toutes mes relations jusqu’alors avaient été futiles, inutiles. Elles auraient pu ne pas avoir été, c’aurait été pareil pour moi. J’ai tissé des liens d’amitiés très fort avec certaines de mes "camarades de classe". Beaucoup sont encore aujourd’hui parmi mes amies les plus importantes. L’école, c’est VRAIMENT l’école de la vie. C’est là que tout commence, que tout prend forme… C’est là qu’on se construit vraiment, qu’on apprend à devenir quelqu’un. Qu’on fait des choix, qu’on décide de se fondre dans telle ou telle "masse" de personnes, ou de ne se fondre dans rien du tout… Ou encore de se fondre dans tout. Apprécier chacun au delà de ses apparences.

J’étais plutôt celle là. Celle qui apprécie tous le monde à sa juste valeur. J’avais quand même une certaine réticence face au groupe de petites pétasses excentriques et égocentriques, mais je ne les détestais pas. J’avais aussi, et ce depuis longtemps déjà, une appréhension et un sentiment "d’infériorité" face aux garçons. Je me sentais "de trop", face aux garçons. De "trop" tout ! Trop conne, trop moche, trop bizarre, trop à part.

La quatrième, c’est l’année où l’une de mes meilleures amies actuelles, G. (celle là même avec qui je suis partie en vacances en Espagne au début de ma relation avec T.) est passée du statut de "pire ennemie" à "amie". C’est l’année de l’amitié, purement et simplement. L’année où je me suis ouverte aux autres en étant juste moi et en arrêtant d’essayer d’être Les Autres.

Quelque fois, je voyais encore GB devant l’école, il venait passer les temps de midi avec ses amis qui étaient encore dans l’école. Puis il venait de plus en plus souvent, parce qu’une des amies était devenue la petite amie… Je la trouvais moche ! Et lui tellement beau… Je ne lui avais plus jamais adressé la parole depuis le piège de mes copines, l’année précédente, où je ne lui avais d’ailleurs quand même pas adressé la parole… En janvier, j’ai eu 16 ans. J’étais toujours seule et c’était toujours très bien. J’ai vécu ma première "sortie" en boîte. Maman m’avait donné l’autorisation, mais uniquement accompagnée de ma grande sœur.

La soirée était organisée par les Rhétos de mon école dans une boîte de nuit aux alentour de la ville. Ce fut un succès fou pour une boîte qui n’en avait pourtant plus du tout…

(à suivre...)

Bien à Vous.

Malika