Comment gérer cette place centrale, entre toutes ces personnes que j'aime, mais qui ne veulent plus entendre parler les uns des autres ?
Le petit - "demi" - frère m'a demandé le numéro de téléphone de notre père. Enfin, sa mère m'a dit qu'il le demandait tous les soirs en pleurant. Il aura 11 ans en février. Ça fait 10 ans. Il se pose des questions. Il veut juste lui parler. J'ai dit que j'en parlerai à notre père avant de lui donner. J'espérais qu'une porte se réouvre autour de moi. J'espèrais qu'un lien anime enfin deux de ces parties qui m'entourent.
Il a dit non. "Qu'est (...)
Ça y est ! Encore une grosse semaine, et je me prend le quart de siècle en pleine face ! C'est dingue ! Je me souviens d'un journal papier commencé le jour de mes 16 ans dans lequel je "philosophais" sur les anniversaires... Aujourd'hui, j'ai 24 ans, et ce jusqu'au 13 janvier, et le lendemain... BAM ! Une claque ! 25 ans au compteur ! 25 ans bordel !
Je suis une femme. L'adolescence m'a filé sous le nez sans que je n'y vois rien. J'étais pas forcément la plus heureuse, mais pas la plus malheureuse non plus je pense... Mais c'est passé comme une étoile filante... 25 ans !!! Hier, (...)
J'ai l'impression que E. m'organise une surprise pour le Quart de siècle ! J'ai demandé à la plupart de mes amies si elles étaient dispo le 18 pour fêter ça avec moi et soit elles me répondent qu'elles sont prises, soit elles ne me répondent pas... C'est horrible parce que du coup, je me fais des films... Alors soit je serai hyper déçue parce qu'il n'y aura rien, soit je ne serai qu'à moitié surprise parce que j'aurai vu venir l'affaire...
Bref, je vous tiens au jus...
Bien à Vous.
Malika (...)
Je ne sortais pas. Jamais. J'avais 13 ans, me direz vous.. On est "restés" un mois ou deux ensemble, Ju2 et moi. On se voyait dans le bus, devant mon école le matin, à l'arrêt de bus et dans le bus le soir. On ne se parlait pas de grand chose. On parlait avec les autres en se tenant la main et c'était tout. Je ne sais même plus pourquoi, ni comment on s'est séparés. Si je me souviens bien, ça avait un lien avec Ju., je ne sais vraiment plus. Toujours est-il qu'on s'est séparés au milieu de l'automne. Je prenais aussi parfois le bus quand j'étais chez papa. C'était une autre ligne, (...)
Il y a un peu moins de 5 ans, E. et moi nous sommes mis "pour de vrai" en ménage. On a prit NOTRE appartement, choisi ensemble... Ses parents ont été les seules personnes présentes le jour du déménagement. Ils nous ont offert un lave-linge, des meubles, de la vaisselle, du linge de maison, etc., etc...
A chacun de mes anniversaires, ils m'ont fait un cadeau, ils m'ont donné une dringuelle. Aux fêtes, on reçoit toujours une enveloppe contenant entre 200 et 500 € ! Ils sont toujours là, ils sont extraordinaires !
Mes parents... N'ont rien donné ! N'étaient pas là... Je me sens (...)
C'est beau d'être un enfant. D'être insouciant. De ne pas se tracasser du temps qui passe, de ce qu'on aura à faire après l'instant présent.
C'est beau d'avoir 7 ans, de courir sans se retourner, sans se tracasser de rien. De jouer à cache-cache et à touche-touche la moitié de la journée.
C'est beau d'être innocent, de sourire à tout, de n'avoir que la saveur de sa glace comme soucis.
C'est beau la liberté de leurs âmes. Pas de préjugés, pas de haine, pas de compétition. Juste le bonheur des minutes qui passent sans qu'on s'en tracasse. La joie d'une journée hors du commun (...)
Ça y est, j'ai eu 25 ans, j'ai eu des congés qui sont déjà finis, j'ai eu - comme je le pensais - une super surprise avec la majorité des personnes que j'aime...
Ça y est, j'ai 25 ans ! 25 ANS !
La deuxième surprise sous la surprise, c'est la cagnotte qu'ils ont fait pour que je puisse m'offrir le beau cadeau se mon choix... J'ai opté pour un iPad Mini... Je suis trop contente !
J'ai eu mon 3ème round, aussi, ce week-end. Samedi matin. J'ai commencé par parler du petit - "demi" - frère et de sa requête vis à vis de Papa. De ma position au milieu de ça. Encore et toujours au (...)
Vivre. Avancer. Bosser comme des acharnés. Rêver. Espérer. Croire. Aspirer à toujours plus. Rire. Pleurer. Profiter. Regretter. Dépenser. S'amuser. Se satisfaire.
La vie est riche. La vie est pauvre. Le monde est con. Il nous appâte comme des primates. On veut toujours plus. Toujours mieux. On se dit qu'on se freinera demain. On se dit qu'on agira demain. C'est quand demain ?
On veut être comme les autres. On veut une maison. On veut y arriver. On a peur. Peur du pas en avant. Peur de ses conséquences. Peur de se lancer et de se rater. On est faible. On est con.
On recalcule sans (...)
Un objectif ? Un espoir ? Une désillusion ?
Plus que ça... Une constatation...
Est-ce possible d'avoir 25 ans, de n'être partie de rien, avec rien, de vivre au 21ème siècle, de ne pas avoir d'autres diplômes que le CESS ( l'equivalent du bac...) et une qualification d'éducatrice A2, voire une attestation d'employée administrative, d'être une maman, de bosser à temps plein pour un salaire de misère dans une boîte de merde avec des horaires de merde, de rêver d'une maison viable, et d'être totalement heureuse ?
Je suis heureuse. Ma fille et mon homme me rendent heureuse. Mais (...)
25 ans. Ça se fête ! J'ai été fêtée. Deux week end de suite, en plus !
Le week-end passé, c'était le jour de cette fameuse surprise que j'avais vue venir... Elle a bien eu lieu. Ma sœur s'est occupée de la diversion en me traînant dans un hyper marché, célèbre magasin de meubles en kit du côté de Liège. Elle devait tout faire pour que je ne rentre pas à la maison avant 18h30. Je le sentais, et même si je le sentais, j'ai été hyper heureuse, touchée, flattée, émue, de la présence de toutes ces personnes que j'aime. Ça fait du bien de se sentir entourée ! De voir, (...)
J'avais 14 ans. Je voulais être une femme. J'étais tout juste une ado.
Une ado bizarre, une ado à part. Je me faisais belle pour aller nulle part. J'allais me promener seule, je voulais qu'on me regarde. J'étais paumée. Est ce qu'on est toujours paumé quand on a 14 ans, qu'on aimerait être une femme et qu'on est tout juste une ado ?
J'ai recommencé la troisième, je perdais mon année d'avance. J'étais dans une nouvelle classe, avec de nouvelle personnes. Cette année est l'année de la transition. L'année des vraies copines, l'année de l'affranchissement.
On n'était que des (...)
Inlassablement, tout recommence. Inlassablement, elle se sent mal et tout revient, ses plaintes, ses menaces, ses larmes imbibées d'alcool... Elle traverse une période difficile, alors elle prétend être prête à lâcher prise... Je lui ai rappelé qu'à une époque, "ma mère" me répétait souvent qu'on ne peut pas tomber plus bas que terre... Mais je ne sais plus quoi faire. Parfois je me dis que si elle le faisait, au moins je n'aurai plus qu'une chose à lui reprocher... Je m'en veux l'instant d'après...
Je ne sais plus quoi faire... Je ne sais plus me battre contre elle... Je n'y (...)
Tout à l'heure, j'étais au boulot. Je travaille chez un revendeur informatique. Pour aller de mon bureau à un autre, je dois traverser le showroom du magasin. Je devais aller à la photocopieuse, j'ai donc quitté mon bureau et traversé le magasin. Il y avait un homme. Une allure familière, une foudre dans les yeux... Je ne suis tellement pas sûre que c'était lui que c'est encore plus perturbant...
Lorsque j'ai cru, à l'instant où j'ai pensé que ça pouvait éventuellement être lui, j'ai baissé les yeux et accéléré le pas au tempo de l'accélération de mon rythme cardiaque. (...)
Je l'ai recroisé dans la gare, à l'école, devant l'école... Je le dévorais des yeux... J'étais tombée amoureuse d'un physique... Et quel physique !
Les jours passaient et ma passion obsessionnelle grandissait, j'ai appris quel train il prenait, à quelle heure il arrivait, quel trajet il empruntait... Je l'attendais et je l'observais... Il me rendait dingue...
Je ne pense pas qu'il se rendait compte... Il a changé de look, et par la même occasion, de surnom. Il est devenu "Indochine" parce qu'il portait une coupe de cheveux comme celle de Nicolas Sirkis. Puis j'ai appris son nom, (...)
J'avais 14 ans. J'allais avoir 15 ans. Je ne savais rien de rien à rien. Je voulais être comme les autres. À la maison - aux maisons - ça allait mieux. Parfois. Je m'acclimatais. À cette période, j'appréciais suivre Maman dans ses cafés. J'appréciais "boire des verres" avec elle, parfois.
J'ai loupé une étape. Je devais aussi raconter l'été d'entre mes deux troisièmes. Mon "beau-père", ce connard, m'a punie pendant près de deux semaines parce que j'avais raté mon année. Il m'a obligée à rester enfermée dans ma chambre pendant deux semaines. Il faisait crevant de chaud et (...)
Je ne l'ai pas fini. J'ai plus forcément le temps de lire comme je veux. Mais quel roman ! C'est mieux qu'un roman, même. Une histoire de vie. De vies. Une auteur qui se livre en livrant le passé de son passé... C'est motivant. Ce bouquin m'aide à écrire aujourd'hui, il me rappelle qu'écrire n'est pas forcément écrire de la fiction. Écrire, c'est d'abord apprendre à s'exprimer de soi. Je crois que quand j'aurai fait le tour de moi-même, j'aurai peut-être plus facile à écrire de la fiction...
Je vous conseille vraiment ce bouquin, cette auteur, c'est un bijou !
Bien à Vous.
(...)
Est-ce le fait d'avoir cru le croiser ? Je déteste rêver ! Rêver des gens d'avant avec l'impression d'un désir présent...
J'ai rêvé de T.
J'ai rêvé que je le croisais pas forcément par hasard. Le rêve est déjà floue. J'étais avec une amie, on était dans un magasin, je savais qu'il y était sans savoir comment je le savais...
J'ai rêvé de regrets mutuels mais de retenue aussi.
J'ai rêvé d'une envie de me lover dans ses bras, de regards qui se baissent mutuellement... C'est horrible ! Je déteste ça !
Mon amour pour E. intervenait. Je me sentais coupable d'avoir envie (...)
15 ans. Des copines. Des rêves. Des passions. J'avais presque une adolescence comme tous les autres. Je ne portais pas de vêtement de marque mais je ne laissais plus la malade psychosée décider de mes tenues à ma place. Je n'avais pas des tonnes de choix, mais je me débrouillais.
J'étais toujours folle amoureuse de Lui, je lui dédiais des poèmes, je rêvais de lui... Mais je savais qu'il était plus qu'inaccessible. Alors j'ai décidé qu'il me fallait un mec. Je ne sais même plus comment ça s'est fait ! Une copine (une fille de la classe un peu débile, en fait...) à donné mon (...)
Affronter ma cicatrice à un moment où le deuil était partout. Le voir. Le savoir si proche. Me sentir plus minable, plus blessée que jamais. Lors des "visites" au domicile de ma grand-mère. Le voir essayer d'avoir une contenance, essayer de se joindre aux conversations sans interférer dans mes conversations, dans celles de mon père...
Un peu avant le décès, la Psychopathe a quitté papa. Elle est partie, le gamin sous le bras et l'embryon dans le bide avec des arguments tous plus nazes les uns que les autres. Mais elle partait. C'était une forme de libération. Elle partait avec le (...)
L'année scolaire s'est terminée doucement. Simplement. Mes premières véritables amitiés sont nées où ont croisées mon chemin pour la première fois cette année là. Mais je ne le savais pas encore vraiment. Ensuite il y a eu la quatrième. Celle-là est une des plus importantes. Une des plus révélatrices. Une très belle année. J'avais passé l'été à rêver de Lui, encore et toujours.
À la rentrée, il n'était plus là. Il avait quitté l'école et a lentement quitté mes pensées. Je ne portais plus d'importance à l'idée du couple, pour autant. Toutes mes relations (...)