Malika Intimity...

← Retour au journal

mars 2016

...

Je n'oublie pas. Je ne peux pas. Je ne passe pas à autre chose. Je n'efface pas. Ca ne passe pas. Ta place est ancrée en moi, malgré moi. Je ne te dois rien. Tu ne vaux rien. Tu ne m'as rien apporter. Rien ! Mais ça ne passe pas. J'y pense chaque jour. Chaque jour je pense à toi. Chaque jour, j'ai envie de sourire, de rire en repensant à une anecdote ou l'autre. Chaque jour, les souvenirs me dévorent. Chaque jour. Tourner la page. Mais tourner quelle page ? La page d'une vie ? La page de ma vie ? La page des illusions, finalement... Je suis fatiguée. Tu m'as touchée en plein (...)

Journal intime...

J'ai un drôle de sentiment, la peur d'être "démasquée"... C'est bête... Je ne réalisais pas la popularité de JI... Je ne suis plus une ado, d'ailleurs, la majorité des diaristes à écrire sur ce site de façon régulière (ou moins régulière, si je tiens mon cas actuel en compte...) depuis une période plus ou moins longue ne sont pas des ados. Souvent, les ados, ils passent en coup de vent, se lassent vite... Je me trompe peut-être, mais c'est l'impression que j'ai... Et pourtant, j'ai lu quelques articles concernant les blogs, les journaux en ligne, les "journaux EXtime", et JI (...)

La place d'un père...

Tout me rappelle que tu n'es plus là, dans ma vie. Que tu me renies. Que tu renies ta petite fille. Tout me rappelle que je n'ai plus qu'à attendre ton vrai départ et à le redouter. Pourquoi es-tu si con ? Pourquoi ? Pourquoi fermes-tu cette porte ? Pourquoi ? Tu me sais fragile, tu me sais attachée aux liens familiaux, aux liens proches, en tous cas... Pourquoi ? Je joue bien la carte de celle qui s'en fout, c'est facile de jouer... Mais en vrai, je suis déchirée... En vrai, j'y pense tout le temps... En vrai, la résonance du mot "papa" est à chaque fois un coup de poignard... (...)

De l'hiver au printemps...

Chaque année, on vit tous CETTE journée sans forcément en prendre conscience... Cette première vraie journée de fin d'hiver durant laquelle on se surprend à mettre le nez dehors sans sa veste en appréciant la caresse du soleil... Bien sûr, il suffit d'un seul petit nuage ombrageant pour nous rappeler que non, l'hiver n'est pas encore tout à fait derrière nous... Cette journée chaleureuse, cette journée où tout tend à nous faire sourire, où les oiseaux semblent reprendre leurs quartiers dans le ciel de nos villes, où les joggers se pressent dans les rues, débarrassés de leur (...)

En plein coeur

1h16. Je devrais dormir. Je devrais fermer les yeux, m'apaiser et dormir... Mais de drôles d'échos retentissent sans cesse dans ma tête. Des échos que je n'ai pas entendus, pas vécus, et pourtant... L'écho de la peur, l'écho de la haine, l'écho des larmes, l'écho des cris, l'échos du silence, aussi... Les échos d'aujourd'hui, les échos qui ont fait trembler mon pays... L'écho de la tristesse, l'écho des généralités, des amalgames, du racisme... La peur. La peur d'aujourd'hui, la peur de demain... Mais la peur d'hier, aussi. Parce que tout vient d'hier... Tout vient de loin... (...)

Les Hommes sont vides

Ça fait deux jours, l'incompréhension, la peur et la haine sont partout. Partout. Les regards des gens ne sont plus les mêmes, leurs postures, leurs démarches, plus rien n'est pareil. Plus rien ne sera jamais plus pareil. Alors bien sûr, il y a le reste du monde. Bien sûr il y a eu Paris. Bien sûr, ce genre d'attaque se produit tout le temps, partout. Bien sûr. Mais la réalité de ce que ça représente s'impose aux yeux, aux cœurs, aux âmes des belges. La guerre est là. Septante ans de répit, c'est beaucoup et si peu à la fois. La nature humaine est ce qu'elle est. Les Hommes (...)

Petit Demi Frère

Hier, le petit demi frère m'a envoyé un SMS : "Coucou Mali, est-ce que tu voudrais bien m'envoyer le numéro de papa, s'il te plait ?" "Papa". Il a écrit ce mot comme s'il avait vraiment un sens pour lui. J'ai lu ce mot et dans ma tête, malgré moi, j'ai entendu : "Papa... Qui ? Non, Petit Demi Frère, non, ne me demande pas ça !"... Je lui ai renvoyé un SMS pour lui demander si je pouvais l'appeler. Pour deux raisons, la première, évidente : je n'avais pas envie de débattre de ce sujet fragile par SMS. La deuxième : je voulais être sûre que la demande émanait bien de lui. Il (...)

Mon jardin secret

Ca fera bien vite deux ans qu'E. m'a avoué avoir lu ce journal. Souvent, je me demande s'il passe encore. Je me demande si ce coin d'intimité auquel je tiens tellement reste vierge ou s'il revient, s'il relit. Souvent, ça me bloque. Mais je ne peux me passer ni de ce site, ni de cette identité qu'est celle de Malika. J'avais créé ce deuxième journal, j'étais devenue Le Phoenix le temps de quelques mois, mais ce n'était pas pareil. Malika a toute son importance. J'ai l'impression de tenir un discours de schizophrène, mais ce n'est pas tout à fait ça. Simplement, ce pseudo a une (...)