Quelques unes de mes amies étaient également présentent ce soir-là, mais leurs parents sont venus les rechercher aux alentours de 1h30 - 2h du matin alors que ma sœur n'avait pas l'intention de rentrer tôt... ou tard, tout est relatif...
Je me suis donc bien vite retrouvée seule avec ma sœur et ses amies au milieu d'une foule de gens que je ne connaissais pas. GB était là. Forcément, la soirée était organisée par tous ses amis de l'année précédente. Je l'avais vu dès le départ, en fait, mais j'essayais de l'éviter, parce qu'il savait, parce que c'était la honte. Je me (...)
On est donc parti direction le Portugal... À 4 dans une Ford Escort Break contenant, en plus de nous 4, les bagages de tous le monde... Plus de 2 jours et une nuit de route, non-stop sauf pour les arrêts Pipi/café/RedBull/Bonbons/se dégourdir les jambes toutes les 3 ou 4 heures. On a faillit se perdre quelque fois. Papa avait voulu traverser la France de Lille à Saint Jean de Luz en passant par Paris, Orlean, Tour, Bordeaux... (Les villes ne sont peut-être pas citées dans l'ordre logique, excusez-moi amis français, je ne sais plus dans quel ordre elles s'enchaînent sur la carte) en (...)
Écrire... Ça me dévore et ça m'effraie en même temps... Écrire quoi ? J'ai envie d'écrire une fiction. De parler d'un ancien détenu qui aurait vécu cette étape de sa vie suite à une légitime défense non acceptée. J'ai envie de parler d'un tas de personnages tous différents et dont les avenirs se lient de façon incroyable au cœur d'une histoire encore plus incroyable... Je manque de temps, de ressources. De confiance...
J'ai envie d'écrire en m'inspirant d'un tas de petits détails de la vie de tous les jours. J'ai envie qu'un regard échangé m'inspire une vie entière à (...)
Je me suis rappelée aujourd'hui que je voulais aussi parler d'un trait important de mon comportement durant l'adolescence et que j'avais avancé trop vite. Si je me souviens bien, ce "trait" comportemental était à son paroxysme alors que j'avais 13 - 14 ans. J'allais mal, je me sentais souvent minable face aux autres, inférieure. Cet "événement" de ma vie est quelque chose dont je ne parle pas, que je n'assume pas... J'ai conscience de l'étrangeté de la chose et j'en avais déjà conscience à l'époque, mais comme une addiction, c'était "plus fort que moi".
D'une certaine manière, (...)
"Pendant des années, j'avais eu honte de ma mère devant les autres, et j'avais eu honte d'avoir honte."
J'ai moi-même écris cette phrase ou une phrase similaire, en tout cas, dans un des écrits qui racontent MA mère... Ce livre me remplit d'émotion...
Bien à Vous.
Malika (...)
La trichotillomanie en est restée là concernant mes cheveux. Il m'est arrivé de retirer sur un cheveu ou l'autre, une fois ou l'autre, par après, mais de façon très occasionnelle et sans cet état second de la grosse période de crise. J'ai, par ailleurs, commencé à m'epiler - poil par poil - et à la pince le pubis et les jambes. Je ne mangeais plus les bulbes, je me contentais juste d'épiler. Assise sur les WC, ça pouvait durer parfois plus d'une heure. J'étais à nouveau dans cet état second où des tas de pensées m'assaillaient. C'est comme si je mettais pause sur les soucis. (...)
J'aimais énormément l'effervescence de la rentrée de septembre. Ce bonheur de retrouver les amis et amies, de voir de nouvelles têtes, la fraicheur de cette fin d'été, le plumier gonflé à bloc de nouveaux ustensiles pour l'année... L'appréhension de la nouvelle classe, des nouveaux profs... Tous les élèves de cinquième, toutes sessions confondues, ont été appelés à se présenter dans la salle des fêtes afin de connaître la répartition des classes. C'est dans cette salle que je l'ai vu. Lui. Il était revenu ! Il recommençait là où il avait lâché deux ans avant ! Il (...)
J'avais 16 ans. Je rentrais en cinquième avec une bonne partie de mes copines en moins. Certaines avaient raté leur année. D'autres avaient changé d'école ou d'option. Sur cette nouvelle classe, il y avait seulement deux filles que je fréquentaient les années précédentes. Le reste de la classe était formé de garçons qui continuaient à m'impressionner, de Lui qui était LA personne que j'evitais à tout prix, d'un demi taré/geek/drogué/bêta, d'une série de gonzesses aux allures de pétasses bien ancrées dont certaines étaient déjà dans ma classe les deux années (...)
Le lendemain, le surlendemain, etc. ont été des jours appréhendés. Précédés de soirs d'anxiété. D'envie d'écrire, de faire la gueule à mon journal intime "Connard ! T'aurais pu me prévenir ! J'aurais changé d'école !" Comme si un cahier de brouillon recyclé en Journal des Lamentations d'une ado de 16 ans avait le pouvoir de prévenir qui que ce soit de quoi que ce soit !
Je me levais avec des pieds de plombs, je n'avais aucune envie de me rendre à l'école, de devoir aller me poster devant cette classe et de devoir être si proche de Lui ! Je redoutais à chaque murmure de (...)
Je suis restée dans la classe de B. Pas Lui. Ils me l'ont prit. Ça a été mon sentiment. J'étais partagée entre le soulagement et la tristesse. J'ai pensé que si on était restés dans la même classe, on aurait pu finir par se parler... Utopie ! On ne se voyait plus que 4h par semaine, pour les cours d'anglais. Pour les cours de langues (anglais - néerlandais) les élèves des trois classes se regroupaient tous dans une des classes en fonction de l'option choisie. Il avait choisit anglais. Moi aussi.
J'ai retrouvé ma sérénité et mon assurance dès son départ. Je ne risquais plus (...)
Je lis. J'ai lu De Vigan, j'ai lu le dernier Musso et maintenant, j'entame les Dan Brown.
Je lis parce que j'aime lire, mais aussi pour m'inspirer. Je lis comme un Interne en chirurgie regarderait une opération à cœur ouvert. Je lis pour décrypter, pour comprendre comment une idée peut devenir un chef d'œuvre...
De Vigan a raconté la vie de sa mère. C'est "facile", puisque cette histoire était ancrée en elle comme une évidence. Musso... Je ne sais pas si vous avez lu un jour du Musso... Mais ce mec est dingue ! C'est un maître ! Beaucoup de critiques littéraires le descendent (...)
Une nostalgie qui ne m'appartient pas, l'impression de vivre des souvenirs chronologiquement improbables. Voir ces photos et souffrir de la beauté qu'ils dégagent. Me projetter, avoir ce désir immense de vivre ces instants avec eux. Les photos ont été prises il y 32 ans, pendant l'été 1982. Leur premier été, si je compte bien. L'été de leur amour. J'ai vu sur ces photos deux jeunes insouciants et eperduments amoureux. Ils avaient 17 ou 18 ans. C'était le début d'une histoire dans laquelle ils misaient tout.
C'est un ami à eux qui a posté ces photos sur Facebook. De (...)