J'en étais là... Il avait eu cet accident, je me posais beaucoup de questions quant aux causes et aux conséquences de cet accident, mais rien n'y répondrait, et j'en étais juste là : nulle part... Encore plus bas que ça : au plus profond du gouffre... À cause de la maladie, je m'étais faite virée du boulot, T. m'avait virée... je n'avais plus rien...
Je suis restée enfermée chez moi une semaine de plus, j'étais trop faible, trop laide, trop sale, trop maigre que pour avoir envie de sortir. Et puis je ne tenais plus debout, non plus, enfin, j'avais le vertige après 200 (...)
Il y a presque un an que j'ai commencé... Et puis j'ai arrêté, un moment, de vous écrire...
C'est moins facile, E. est tous le temps à la maison, maintenant, et je n'aime pas écrire quand il est là.
Pourtant, ces cinq derniers jours, j'ai pris la peine de relire l'entièreté de mon journal. Pour m'en réimprégner. Pour me remettre dedans sans trop de difficultés... Pour continuer à vous emmener. Et puis pour refaire un tour d'horizon des fautes d'orthographe et de frappe, aussi ! ^^ Ce sera moins fréquent dorénavant, mais je le rerereredis ! Je ne cesserai pas d'ici tôt de (...)
Je me suis réveillée le lendemain, et T. me manquait toujours autant... Et cette souffrance me brûlait encore et toujours autant... Comment se relève-t-on de ça ? Comment fait le cœur pour passer au-dessus, pour éteindre cet incendie de souffrance qui le consume de l'intérieur ?
P. m'avait contacté. On était vendredi, elle voulait que j'aille passer la soirée près d'elle et de D., pour me changer les idées... En soit, je n'avais pas vraiment envie, mais pour elle, j'ai accepté... Fragile et lapidée, j'ai accepté, ça ne pourrait me faire que du bien...
Je les ai donc (...)
Nous avons donc passé la soirée à parler de tout et de rien... Plus de rien que de tout, en fait... Je préférais parler de la pluie et du beau temps plutôt que d'ennuyer mes amis avec mes soucis...
Après une petite heure, D. a reçu un SMS. Sur le moment, je n'ai pas vraiment fait attention, cela ne me regardait pas... Et puis un peu plus tard, il m'a avoué qu'il s'agissait d'un SMS très étrange de V.
En effet, il lui disait qu'il ne comprenait pas trop lui-même, mais que ça lui avait fait quelque chose de très spécial de me voir, quelque chose qu'il n'aurait pas soupçonné (...)
Et puis le temps a passé, quelques jours, une semaine, deux, puis trois semaines...
Le temps passait et de temps en temps, je craquais encore a lui envoyer des SMS, des petits SMS tous cons, pour "savoir comment il allait?", "s'il se remettait de l'accident?"... Et j’espérais souvent des réponses envoûtantes... Je recevais toujours des réponses déprimantes...
La souffrance était toujours là, moins violente peut-être, mais toujours là, mais il fallait bien vivre... Je me souviens m'être regardée dans la glace, en pleurs... Je me souviens avoir parlé à mon reflet... Je me (...)
Il me manquait encore, mais j'essayais de le cacher de plus en plus... Bien sûr, de temps en temps, je postais encore des "messages codés", des choses qu'il devrait comprendre, des choses qui devraient le toucher... Mais il ne réagissait pas, ou peu...
Je me souviens avoir une fois demandé à un très bon ami, X., de "faire comme si" on se raprochait, lui et moi. De laisser un commentaire sur une photo de mon profil Netlog. Un commentaire qui prétendrait qu'il a passé une bonne soirée en ma compagnie, qu'il n'était vraiment pas déçu d'avoir accepté ce petit verre, etc... etc... Un (...)