Malika Intimity...

Ceux que j'ai aimés... (Chapitre 32)

Le lendemain matin, je n’allais toujours pas mieux, cette crasse me faisait monstrueusement mal et je me sentais très fébrile. Je n’avais plus rien avalé depuis 2 ou 3 jours et ça n’aidait pas. Je suis restée dans mon lit, encore. C’était plus facile, tant à cause de la sonde que psychologiquement, de rester seule dans ma chambre.

Quand j’ai allumé le PC, T. et Jo étaient tous les deux connectés. J’ai entamé la conversation avec T., j’ai du écrire quelque chose comme : "Bonjour mon Amour ! Comment tu vas? :-)" Je restais délicate et sympathique. Il a du me répondre quelque chose comme : "Ça va et toi?" Et c’est tout…

Moi ça va… ou pas… mais ce n’est pas grave. Je lui ai dit qu’il me manquait, que je l’aimais, que je me sentais mal, que j’avais besoin de sa présence… Je lui ai dit ce que je lui répétais sans cesse depuis plusieurs jours… Il m’a répondu la même chose que depuis plusieurs jours : "Je sais… Je comprends… Ça va aller..."

J’avais mal, putain ! Je chialais toutes les larmes de mon corps, j’étais tellement folle de lui ! Il s’est remis à écrire, j’appréhendais ses mots, mais je les espérais tellement en même temps… "Ah ouais ! Ta saloperie ! Merci ! J’ai des petits boutons aussi maintenant ! Ça fait plaisir ;-)"

Et une baffe de plus, une ! Je lui ai dit que j’étais désolée, que j’étais pas au courant, que j’étais autant choquée que lui, que j’avais jamais eu ça avant, que ça pouvait même peut-être venir de lui et que de toute façon, je pouvais pas y faire grand chose maintenant.

Il m’a dit que c’était bon, qu’il allait aller voir un médecin, mais que ça le dégoutait quand même…

Je m’en voulais tellement ! Cette sensation de crasseuse, cette impression de ne plus rien valoir de bon ne cessaient de grandir en moi. J’étais sale, définitivement sale !

Il ne m’a plus parlé, je n’ai plus cherché à ce qu’il le fasse… Et puis, une demi heure après son dernier message, l’onglet de sa fenêtre de conversation s’est mise à clignoter, je n’imaginais pas encore ce que j’allais lire… J’ai cliqué…

Je ne saurais plus retranscrire mot pour mot le contenu de CE message là, mais approximativement, ça donnait ça : "Écoute Malika, je suis désolé, mais je crois qu’il vaut mieux qu’on arrête là. Ça n’a rien à voir avec toi, je me sens juste trop mal pour le moment, j’arrive plus à avancer. Et je m’en veux de t’avoir entraînée là dedans, j’aurai voulu aller plus loin, mais pour l’instant, je ne peux plus. Je suis désolé."

... NON ! Par MSN ! Comme un gros lâche ! Splendide ! Je pleurais sans plus pouvoir m’arrêter, j’étais anéantie, effondrée. J’avais tout misé sur lui. Je venais de tout perdre. Je lui ai demandé pourquoi. Je lui ai dit qu’il n’avait pas le droit de me balancer ça, comme ça, planqué derrière son clavier ! Il n’avait pas le droit de me lâcher comme ça, comme on annule un rendez-vous avec une vieille connaissance, en se cachant sous des faux prétextes tissés à l’avance. Il n’avait pas le droit !

Il m’a dit qu’il n’était pas contre le fait d’en parler en tête à tête, mais qu’il ne pouvait plus me voir m’accrocher à quelque chose qui n’existait plus pour lui. Je lui ai dit que je voulais en parler le soir même, il fallait qu’il vienne chez moi. Il ne savait pas s’il pourrait. Je lui ai dit que ce n’était pas une éventualité ! Que je voulais le voir ce soir, parce qu’on avait des choses à se dire…

Il m’a dit qu’il viendrait après le boulot et qu’il me sonnerait quand il serait devant chez moi. Je l’ai remercié. Il s’est déconnecté : "Bonne journée. À tantôt..." T. est Hors-ligne...

"À toi aussi… Je t’aime! :'(" ... Votre message sera remis à votre correspondant à sa prochaine connexion...

Et j’ai fermé le boitier de l’ordinateur. Je me suis couchée et j’ai pleuré, hurlé, souffert… pour finalement m’endormir dans le désespoir…

(à suivre...)

Bien à Vous.

Malika