Je lis beaucoup des écrits sur ce site. Je ne réagis pas toujours, mais je lis. Je lis la souffrance d’une telle face à l’incompréhension de sa famille. Je lis les mots d’une autre qui raconte qu’elle ne sait pas comment dire à X qu’elle l’aime. Je lis l’histoire d’autres encore. De vous tous, tous confondus.

Je lis les journées rythmées de quelques mères de famille. Je lis le détachement de certaines d’une personne dont elles n’auraient jamais imaginé se détacher. Je lis les cœurs brisés. Je lis les âmes fragiles. Je lis les centaines de questions que vous vous posez sur la vie.

Je lis, et je m’accroche à vos mots. Je m’accroche à vos mots que j’accroche à mes souvenirs. Ou à mes peurs pour l’avenir.

Je lis et plus je lis, plus je me dis qu’on est finalement tous les mêmes quand la pudeur de la grande société n’est plus là pour rythmer nos vies et nos pensées. Et on pense pareil. On voudrait tous et toutes refaire le monde. On voudrait tous et toutes être simplement heureux. On veut, tous et toutes, et ce à tous les âges confondus, simplement comprendre. Comprendre la vie. Comprendre les autres. Comprendre l’amour. Comprendre l’humanité. Comprendre tout ce qui nous entoure.

J’ai particulièrement été touchée, ces derniers temps, par les écrits de jeunes adolescentes. Elles racontent leurs déceptions. Oui, la vie est faite de déceptions. Je n’ai que 21 ans et je n’ai pas la prétention de dire que je sais tout sur tout, mais je sais ce que j’ai vécu. Je sais à quel point certaines personnes m’ont déçues. Je sais aussi à quel point j’ai sans doute déçues certaines personnes. Je sais que ça ne s’arrêtera jamais.

Quand je lis vos mots, vos histoires, je me reconnais. À travers tous le monde. Peut-être pas à travers tout de tous le monde, mais à travers une part de tous, ça, oui !

Je me reconnais à différentes étapes de ma vie. Je me reconnais parfois à l’époque où je pensais que je ne ferais jamais rien de bien. Ou à l’époque où j’étais persuadée qu’un jour, je deviendrais une grande écrivain. Ou à l’époque où je rêvais à croiser le chemin de mon idole et de contribuer à sa carrière. Ou à l’époque où tout le monde me dégoutait. Mon père. Ma mère. Ma vie et tout son contenu…

Je me reconnais… Et sans doute qu’entre nous, tous le monde se reconnaît un peu chez l’autre, c’est là que je voulais en venir.

J’aime cet univers. Où la pudeur s’envole au claquement des touches de nos claviers sous nos doigts. Où tout ce que l’on est se laisse enfin le droit de transparaître. On est tous personne. Mais on est surtout tous quelqu’un. Chacune des rencontres que l’on fait, chacun des regards qu’on échange ont une influence dans notre vie et dans la vie de l’autre. Et donc. On est tous personne. Mais on est tous Tout le monde aussi…

Juste quelques pensées brouillonnes… N’est ce pas le but d’un journal intime... ?

Bien à Vous.

Malika