Malika Intimity...

Ceux que j'ai aimés... (Chapitre final)

Chapitre final, parce que je vous ai fait une promesse et que je me dois de m’y tenir, mais je veux clore cette histoire...

Et donc j’en étais là… Dans l’accumulation de 4 amours, tous arrivés trop vite les uns après les autres, tous plus troublants, enrichissants, perturbants puis destructeurs les uns que les autres…

V. et moi, on a essayé de s’aimer… J’ai cru, en tout cas, qu’on essayait de s’aimer… Je voulais vraiment l’aimer… Il était d’abord mon ami… Il était cet ami dont je m’étais rapprochée sans trop comprendre… Je souffrais, j’étais perdue, il m’a réconfortée… Alors j’ai voulu l’aimer… Il m’a fait croire qu’il voulait m’aimer aussi… On s’est alors affichés "en couple"... Il était au courant de cette saloperie qui m’avait rongée quelques semaines avant et il l’a accepté, ça m’a valorisé… On a couché ensemble, il m’a soufflé qu’il m’aimait, j’avais l’impression réelle qu’il m’aimait… J’avais l’impression réelle que je l’aimais…

Et puis il a revu son ex, après une semaine ou deux, je ne sais plus de trop… Je savais qu’elle voulait le voir, j’avais peur… Je voulais juste de la stabilité, je voulais que cet enchaînement de sentiments s’arrête… Mais j’ai fais confiance… C’est un de mes plus gros défaut mêlé d’une de mes plus grandes qualités, je pense… Cette naïveté abusive…

Il m’a téléphoné ce soir là… "Il était perdu, ce n’était pas à cause de moi, il ne voulait pas me faire de mal, il avait de vrais sentiments pour moi, mais j’avais eu raison, c’était trop vite, trop tôt, on était encore trop fragiles tous les deux… Pour ne pas me faire de mal, il préférait en rester là maintenant et limiter les dégâts..."

J’ai eu mal, encore ! Mais je le comprenais, je le croyais… Je lui ai dit quelque chose comme : "Je ne t’en veux pas, je comprends… Bisous mon Pote ..."

Mais elle n’a pas voulu de son retour… Entre temps, j’ai rencontré de visu deux personnes… Deux personnes rencontrées sur Internet après T., mais sans aucune idée d’ambiguïté… Il y avait O. et S.

O. était une personne qui me touchait énormément, une personne que j’aurais voulu comme ami, ni plus, ni moins, mais comme ami sincère…

S., était une personne qui m’avait secouée pendant ma descente aux enfers d’après T., il avait repéré des messages de détresse que je balançais sur Netlog et avait engagé la conversation en me secouant, en me disant d’arrêter mon délire, de lâcher l’affaire, d’avancer pour moi…

Je pense que j’ai d’abord rencontré O. Il était petit, je me souviens avoir resongé au "1m63" de T., en le voyant la première fois… Il était sympa, étrange, différent, touchant… Mais je n’ai pas ressenti de "feeling" amoureux… Plus une compréhension, une envie de découvrir cet ami potentiel…

Et puis j’ai rencontré S., quelques jours après si mes souvenirs sont bons. Il était franc, ne mâchait pas ses mots, drôle et intelligent… Je n’ai pas non plus ressenti de "feeling" amoureux envers lui. Je ne cherchais pas de "feeling" amoureux, de toute façon… Par contre j’ai bien ressenti quelque chose, une réelle sympathie, une vérité, une envie d’amitié, de confidence… On s’entendait bien, on se comprenait…

Pendant mon "Rendez-vous" avec S. (qui était plus une rencontre enrichissante qu’un rendez-vous), j’ai reçu plusieurs SMS de V., et même des appels… Il regrettait, il pensait tous le temps à moi, il était sûr qu’il m’aimait moi, et personne d’autre ! Je n’étais pas embarrassé, parce que je savais que cette nouvelle rencontre était bien loin d’un "premier rendez-vous", mais j’étais perdue et je ne savais pas si je devais le croire, ça oui…

Le lendemain, je pense, V. et moi nous sommes revus. On s’est embrassé, j’ai cru encore une fois qu’il pouvait être ma chance, que notre amitié pouvait être une force dans l’amour…

Il a dû s’écouler une semaine entre le moment où notre "relation" a repris et le moment où elle a REpris fin… Je ne sais plus trop me situer dans le temps, tout ça remonte à presque 5 ans maintenant… Ce n’est pas l’ex qui est revenue… Ça n’allait juste pas… On a compris qu’on faisait une bêtise, que tout n’était qu’illusion entre nous, qu’on avait juste eu besoin de bras, de tendresse, de ne plus souffrir, mais il n’y avait pas vraiment d’amour… Il y avait du respect, de l’affection, de l’amitié… De la tristesse, de la solitude… Le tout mêlé nous avait donné l’illusion de l’amour, mais on a compris et on a préféré arrêter, ne pas détruire le restant de respect et d’affection qu’on avait l’un envers l’autre…

Après la rupture, il y a eu de la gêne et je pense que c’était normal…

J’ai repris le chemin de ma vie de "célibataire" plus sereinement… V. avait été le pansement de mes amours précédents…

C’est un peu avant cette rupture que j’ai croisé E. pour la première fois…

Après la rupture, O. m’a proposé de venir passer la journée dans sa ville. J’ai accepté en toute amitié, je ne voulais rien de plus… La veille ou deux jours avant, il m’a dit qu’il avait oublié qu’il devait participer à une des plus grosses soirées de l’année avec des amis à lui ce soir-là, mais que j’étais la bienvenue… Naïve, j’ai réservé une place pour cette fameuse soirée pour y aller avec eux.

On a passé une très belle journée, il m’a fait visiter les plus beaux quartiers de la ville selon lui, on est allés manger une crêpe dans une des meilleures crêperies de la ville… En toute amitié, on s’est bien amusés…

Le soir arrivé, nous sommes partis à pied pour rejoindre ses amis dans l’appartement de l’un d’entre eux. Je n’étais pas vraiment à l’aise parmi ces gens que je ne connaissais pas. Je prenais conscience du risque énorme que j’avais pris en acceptant cette soirée, mais la roue était lancée, je ne pouvais plus faire marche arrière. On est parti en voiture jusqu’au lieu de cette soirée, il devait être 23h, je ne "connaissais" que O. et je paniquais un peu de ce qui allait pouvoir m’arriver… Mais ils étaient sympas, ils étaient joyeux… On a bu beaucoup. On a fumé, un peu… Je ne fumais jamais d’herbes, j’étais perdue dans ma propre tête…

Je me souviens que j’avais mal au pied, dans mes chaussures à talons depuis le petit matin… O. et moi avons dansés, on s’est isolés pour parler, il tentait des approches, je résistais, je n’en avais pas envie… Je n’étais pas prête et puis je n’attendais pas ça de lui… Il me respectait, on est retourné danser et puis tard dans la nuit, complètement enivrée, plus consciente de rien, je l’ai embrassé… Je regrette. J’ai regretté à l’instant même, mais c’était trop tard.

Il ne m’a plus lâchée de la soirée… Ses amis qui avaient les voitures sont partis avant nous. On s’est retrouvés comme des cons, à plus d’une heure de marche de l’appartement d’où on avait démarré et où on avait laissé des affaires, dans le froid glacial de la fin novembre, aux petites heures du matin… On était encore 4 ou 5… On a marché cette longue heure. O. me tenait la main, m’embrassait, me dévorait des yeux. Je désaoulais… J’étais mal à l’aise. Je ne voulais pas de ça, je ne voulais pas de ce mal entendu, mais c’était trop tard…

J’ai du reprendre le train direction chez moi vers 8h du matin. Épuisée, paumée, mal à l’aise, vaseuse… Je me souviens m’être endormie dans le train et avoir raté mon arrêt. Le contrôleur m’a réveillée au terminus en me demandant où j’allais. Je lui ai dit. Il a sourit, m’a dit de refermer les yeux, il me réveillerait quand on y serait.

Je suis rentrée à la maison et j’ai dormi… Epuisée…

O., m’envoyait des SMS par dizaine. Il était heureux, il voulait me revoir, il voulait que l’on devienne un couple… Il s’emballait ! Je ne savais pas comment faire marche arrière…

J’ai été hypocrite, avec O., je lui ai dit que je me sentais bien aussi, mais qu’il ne fallait pas précipiter les choses… Que je ne regrettais pas, que je pensais à lui, qu’il me manquait déjà… Je mentais… Je lui mentais à lui, mais je me mentais aussi à moi-même… Je n’avais pas voulu et ne voulais toujours pas de cette relation… J’étais embêtée, triste et effrayée… Et hypocrite…

Durant la semaine qui a suivi, il a voulu venir dans ma ville, il m’a demandé s’il pourrait dormir chez moi. Je n’en avais pas envie… Vraiment pas envie… Mais j’ai dis oui… Il est venu, me dévorait des yeux, m’embrassait, me souriait bêtement, m’enlaçait… Et moi j’étais juste mal à l’aise, mal à l’aise et mal à l’aise…

Il a dormi chez moi… On n’a pas franchis le pas… Je sentais bien qu’il en avait envie, mais pas moi !

Il est reparti le lendemain, des étoiles plein les yeux, les mains moites et ce sourire niais sur le visage… J’ai compris que je ne le verrai plus, que j’avais fichu en l’air l’éventuel autre lien qui aurait pu naître entre nous si je n’avais pas fait ce pas de travers…

Il m’a bien vite dit qu’il voulait revenir, que c’était insoutenable de ne pas être près de moi, qu’il avait besoin de mon odeur, de ma présence… Il me faisait peur en fait… On a programmé un jour pour qu’il revienne…

Ce jour là, j’ai été franche mais lâche… Par SMS… Il attendait sans doute déjà son train sur le quai de la gare, mais je ne voulais pas qu’il vienne, je ne voulais pas qu’il m’enlace, pas qu’il m’embrasse, qu’il me sourie niaisement, qu’il me dévore des yeux…

La vérité, c’est que l’Evidence était déjà entrée dans ma vie… E…

Alors je lui ai envoyé un SMS en m’excusant, en lui disant de ne pas prendre ce train, de ne pas venir… Que j’étais désolée mais que je ne me sentais pas bien dans cette relation, que je n’étais pas prête, que je préférais arrêter tout de suite et éviter de lui faire du mal…

J’ai hésité à envoyer ce SMS, pas que je ne voulais pas… Je ressentais ce que j’avais écrit, c’était sincère… Mais je savais que ça lui ferait du mal… Pourtant je l’ai envoyé…

Il n’a pas tardé à me téléphoner… J’étais horriblement gênée et honteuse, mais j’étais obligée de répondre…

Il m’a demandé ce que c’était, que ce SMS… Pourquoi ? Je lui ai répondu que ça le faisait juste pas, lui et moi, que cette relation ne me plaisait pas, pas pour la distance, pas pour l’âge… Non, je ne ressentais pas l’envie de continuer… J’avais à peine, dans l’ivresse, ressenti l’envie de commencer… Il m’a dit que ça le rendait triste, qu’il comptait justement me parler de ses sentiments ce jour-là… Ça m’a effrayé un peu plus ! Pourtant, j’avais évoqué des sentiments pour C., ou pour T., aussi vite qu’il les évoquait pour moi, mais ce n’était pas réciproque, alors c’était effrayant…

Au cours de notre très courte relation, S. est revenu une fois dans ma ville, on a passé la soirée ensemble chez moi, rien que tous les deux, on a regardé 3 films à la suite, sympathiquement, sans ambiguïté… Depuis cette rencontre, il est un véritable ami. Il est cet ami dont je vous parlais il y a peu, en évoquant ma sincérité…

Il n’y avait plus rien dans ma vie sentimentale. Point 0 ! Plus de premier amour qui aurait dû être le seul et l’unique, l’Amour de ma vie… Plus de Mannequin fantasmatique au regard de braise qui me donnait l’impression et l’illusion d’un amour naissant… Plus de coup de foudre déstabilisant qui me faisait monter au septième ciel juste en un regard… Plus d’amour pansement mal collé, recollé et décollé… Plus de mal aise, plus de rien ! Juste une place à prendre…

Et il y avait E., cet homme qui, étrangement, avait bouleversé un truc en moi. Cet homme qui pourtant, au premier regard, ne m’a pas attirée… Mais la première parole a tout changé… Cet homme semblant si sûr de lui, cet homme sincère et ouvert… Une âme qui m’a touchée en plein cœur, qui a appelé mon âme… Vous connaissez déjà notre rencontre et notre parcours… On s’aime, comme une Évidence !

V. est revenu dans ma vie alors que E. et moi étions ensemble depuis un peu moins de deux semaines… C’était le 31 décembre 2008… E. travaillait et je fêtais cette nouvelle année que je savais déjà décisive pour mon avenir avec mes amis, P. et D.. L’ex et future ex de V. m’a contacté et m’a demandé si, malgré que ça l’a gênait de me demander ça, V. et moi avions couché ensemble. J’ai répondu à cette question à laquelle je n’avais de toute façon pas à répondre par la vérité : Oui ! Et alors ?
Elle m’a demandé pourquoi je mentais ? Il jurait que non, alors pourquoi est-ce que je disais le contraire ?
Parce que c’est la vérité, quelle importance cela pouvait bien avoir ? ! C’était fini ! Ça avait été une triste erreur qui laissait un goût amer à notre amitié, mais la vérité était la mienne !
Je l’ai donc contacté lui, je lui ai demandé pourquoi il lui mentait à elle, où était le problème ?
Il m’a répondu que je devais le comprendre, qu’il ne voulait pas la perdre encore, blablabla, blablabla...
J’ai soutenu ma version - la vérité - en lui disant à lui d’assumer ses actes et ses choix ! Que ça me décevait beaucoup et qu’au delà de la déception, ce mensonge débile me blessait !

C’est là qu’elle m’a téléphoné et que le peu d’affection, de respect et de sympathie que je pouvais encore ressentir pour lui a volé en éclat ! Elle m’a dit qu’elle savait que je mentais parce que j’avais la maladie !

Il s’est servi de mes pires souffrances pour justifier son mensonge puéril et lâche ! ! Je l’ai détesté ! Je le déteste encore aujourd’hui, je ne ressens que de la haine et de la rancœur envers lui !

Par la suite, il a été jusqu’à aller trouver un ami qu’il avait en commun avec E. (merci Facebook...) et lui dire que E. devait se méfier de moi, que je n’étais qu’une salope et une fille facile !

Je le déteste ! Je ne comprendrais jamais pourquoi il a tenté de détruire mon bonheur naissant !

...

Quelques mois… Quelques petits mois et tellement d’événements… Je n’aime, bien évidemment, plus ces hommes… Ils font tous partie d’un tournant décisif de ma vie… Ils ont et auront toujours tous une importance, plus ou moins importante, dans ma vie… Chacun m’a apporté quelque chose, de l’amour, de la tendresse, de l’attention, de l’écoute… Une valorisation de moi même, aussi… Et puis de la déception, de la haine, de l’incompréhension, du dégoût, de la tristesse, des doutes, de la dévalorisation… Ils sont une partie inoubliable de mon histoire…

J’ai débarqué ici il y à plus de 3 ans avec le besoin de faire le tri dans mes pensées… Le tri était fait depuis longtemps, mais j’avais un récit à finir, pour vous… C’est chose faite…

Bien à Vous.

Malika