Le temps passe à une vitesse… C’est dingue ! ! Et dans le même temps, les 8 grosses semaines qu’il me reste à patienter me semblent une éternité, mais je sais déjà qu’on y sera vite, l’impatience donne des impressions d’éternité, mais dans le fond, je suis consciente que 8 semaines, ça passe vite… 8 semaines, et ma fille sera dans mes bras, mon homme nous regardera toutes les deux du coin de l’oeil, ému et émerveillé par la naissance de notre enfant… 8 semaines…

J’ai l’impression qu’hier encore, je pleurais ici ma peine, je priais le bon Dieu de m’offrir cette chance qu’est celle de donner la vie… Je le remercie, d’ailleurs, qui qu’il soit, quoi qu’il soit… Je remercie cette force qui m’a aidé à y croire… Ma fille est en moi et se porte à merveille ! !

Je sais déjà qu’une fois parmi nous, sa présence intra utérine me manquera, devoir la partager, la regarder passer de bras en bras devant mes yeux en ayant la politesse de ne pas broncher… Je caresserai sans doute mon ventre dans le souvenir, pourtant si récent, de son existence pour moi toute seule…

Je suis super heureuse, épanouie et comblée… La seule chose qui me "frustre" pour le moment, c’est l’impression que E. ne me désire plus. Mais je sais que ce n’est qu’une impression… Sans doute est-il impressionné par ce bidou tout rond dans lequel il sait que sa fille se construit. Mais il ne me le dit pas, je le ressens. Il me dit que je me trompe, que je suis la plus belle, qu’il a juste "peur" de m’embêter… En réalité, depuis que mon ventre se dessine, notre intimité n’existe que si je vais la chercher… Que si j’entreprends. J’ai souvent envie qu’il me surprenne, qu’il vienne vers moi sans que je ne "demande" quoi que ce soit, "comme avant"... Mais si je laisse couler et attend, des jours peuvent s’écouler sans problème d’un soir intime à un autre… Et pour le coup, ça m’effraie… Je n’ai pas envie que l’on devienne l’un de ces couples qui se retrouve à partager "ça" juste parce qu’il le faut… Une fois par semaine, puis une fois par mois… Puis une fois, quand on y pense…

Je rêvais de devenir maman et mon rêve se réalise, mais je veux aussi rester une femme, sa femme. Je veux encore voir cette passion, ce désir fou au fond de son regard… Je nous laisse le temps… Mais j’espère que cette flamme se rallumera sans que je ne doive fondre en larmes dans un caprice hormonal…

Je dois filer, aller au boulot… Sans trop de motivation, mais plus j’y resterai longtemps, plus je profiterai de ma fille après sa naissance, alors je mords sur ma chique, je file m’habiller et j’attends déjà avec impatience d’être ce soir, 18h…

Bonne journée à tous !

Bien à Vous.

Malika