Je ne veux rien, je n’attends rien. Consciencieusement, ma vie me convient. Mon homme est la plus belle personne que la vie ait mise sur ma route. Il a certes des défauts. Qui n’en a pas ? Il n’est pas et ne sera jamais une effigie Ralph Lauren. Mais ses yeux.. Sa voix.. Son sourire.. Et accessoirement, ses fesses.. :) Parfois, il m’exaspère. Parfois, je désespère de ces petits détails qui m’énervent et ne changeront jamais. Mais souvent, toujours, l’amour et l’envie de construire avec lui prennent le dessus. Je l’aime. J’aime me blottir dans ses bras. J’aime quand il me caresse délicatement la joue en penchant légèrement sa tête sur le côté. J’aime quand il me dit qu’il m’aime. J’aime quand on rit ensemble, follement, parce qu’on a dit les mêmes mots au même moment. J’aime quand il joue avec notre fille, que je les observe discrètement sans qu’ils ne s’en rendent compte, j’aime voir leur complicité s’intensifier de fois en fois. J’aime quand il me rassure, quand il comprend en silence que quelque chose me pèse. J’aime chaque instant. Je l’aime infiniment.

Je ne veux rien, je n’attends rien. Mais l’inconscient qui trône dans mon esprit n’a jamais cessé de me renvoyer des échos du passé. Je ne sais pas si c’est normal. Je ne sais pas si les regrets ont leur place alors que ma vie est déjà ancrée dans une relation intense, LA relation de ma vie.

Je suis troublée, ces derniers jours. Plus encore qu’à l’habitude depuis presque sept ans. Troublée par l’ajout Facebook. Troublée parce que je pense qu’hier, je l’ai croisé. "Voussavezqui". Dans ma ville. C’était un week-end de "braderie" et donc, je suis allée (il faut le E, Aloha :) - selon moi..) flâner un peu pour faire les boutiques. Mon E. m’a rejoint en fin d’après midi et on a remonté la ville pour aller rechercher la voiture. A l’approche d’un magasin qui m’intéressait, je lui ai dit que j’allais vite y faire un tour, j’ai voulu m’éloigner de lui pour rejoindre le trottoir d’en face quand je l’ai vu. Voussavezqui. Je crois. Il était avec une fille. Je ne suis pas certaine à 100% que c’était bien lui. Parce que j’ai tourné le regard immédiatement après avoir eu cette impression. Voilà, dans ma tête, une image : moi coincée entre l’homme que j’aime et celui que je regrette de n’avoir pas pu/su aimer. La tête tournée et baissée, je suis retournée vers E. en plongeant mes yeux dans les siens le temps de passer outre de ce souvenir du passé qu’il m’avait semblé apercevoir. J’ai senti la détresse et l’angoisse envahir mon corps tout entier. J’ai senti mon rythme cardiaque s’accélérer de façon fulgurante. J’ai concentré mon énergie à tenter de me calmer, de m’apaiser. "Ce n’était pas lui. Ce n’était pas lui. Si même c’était lui, il ne t’a pas vue. Ce n’est rien du tout. C´est un mauvais tour de ton inconscient."

Et si c’avait vraiment été lui, où se situe le problème ? Pourquoi cette détresse, pourquoi cette angoisse ? Parce que MÊME sans E., je pense que ma réaction aurait été la même. Je ne saurais pas affronter ce fantôme du passé. Pourquoi ? Ce que m’a crié mon coeur, mon âme, c’est que ça ne servirait à rien. Ca ne mènerait à rien. Mais ce que me crie ma tête, c’est que ça ne DOIT mener à rien.

J’en ai marre, de ce parasitage émotionnel. Je ne veux rien. Je n’attends rien. Consciencieusement.

Bien à Vous.

Malika