Dans l’ensemble, tout va bien. Je vais mieux. Je profite, je prends enfin du temps - du VRAI temps - pour moi. Je veux dire, ma tête n’est plus parasitée par ma dépression, je ne rumine plus sur ce que je veux ou ne veux pas faire de ma vie. J’ai trouvé un objectif à atteindre, un objectif qui me correspond et comme il s’agit de reprendre des études, je suis dans l’attente. Mais la bonne attente. Je respire. Je vais mieux.

Je fais du sport. J’ai maigri. J’ai perdu quelques dix kilos et, bon Dieu, ça me fait un bien fou. Je commence à me sentir bien dans ma tête et bien dans mon corps. Je cours. Je nage. Ca me vide physiquement et psychologiquement.

Je m’occupe de ma fille. Je profite des gens que j’aime.

Hier, j’ai croisé mon ancien boss et un ancien collègue. C’était inattendu, mais j’ai su réagir avec force et courage. Il y a encore deux mois d’ici, soit je me serais effondrée en larmes, soit je serais partie en courant, mais hier, j’ai fait face et j’étais fière de moi ! Il a joué l’innocent, le boss. "Oh ! Bonjour ! Eh bien comment tu vas ?" - "Beaucoup mieux, merci !" - "Qu’est ce qui n’allait pas ?" - J’aurais pu répondre : "Toi et tes névroses !", mais j’ai juste évincé la question ; en réalité, ça ne le regarde pas ! Alors j’ai enchainé. J’ai dit que j’allais reprendre des études. "Des études de quoi ?", qu’il m’a dit. Je lui ai répondu et j’ai ajouté qu’il avait fondu. À dire vrai, il avait l’air malade. Après ça, ils sont partis. Et je n’ai pas pleuré. J’ai eu une montée d’adrénaline, mais je n’ai pas pleuré, alors j’étais fière !

C’était la journée aux drôles d’émotions, quand même… Au soir, je vois une actualité Facebook sur l’écran de veille de mon iPad : "Voussavezqui vous a envoyé une invitation"... C’est une blague ? ! J’ai hésité un moment. Accepter. Ne pas accepter. Je me suis demandé pourquoi, comment. Je me suis demandé si mon E. pourrait mal le prendre. Et puis j’ai accepté. Parce que les choses sont claires dans ma tête. Non, je n’oublierai jamais ce qu’on a vécu, lui et moi. Oui, je garderai toujours mes questions. Mais je sais où va ma vie, où je veux qu’elle aille. Donc ça ne veut rien dire. Et puis j’ai toujours bien aimé ses publications, je les ai toujours trouvées interessantes. Je l’ai rangé dans le groupe "Connaissances", ce qui fait que ses actualités ne s’afficheront pas dans mon fil d’activité principal. Et puis il n’est pas un "Ami proche" et comme dirait l’une de mes amies, "ne mélangeons pas les torchons et les serviettes"...

Et puis mes amis P. et D. sont au bord de la rupture. Je les ai eus tous les deux au téléphone, hier soir. Il était à bout d’énergie. Elle pleurait sur son mal-être qu’elle n’arrive pas à assumer ni à exorciser. Je leur ai donné quelques conseils pour qu’ils se donnent une chance, mais malheureusement, je pense qu’il est peut-être déjà trop tard. C’est dommage. Ils ont un fils. Ca me fait toujours mal quand un couple se brise sur un enfant. On verra…

Bien à Vous.

Malika