Malika Intimity...

L'Adolescente... (Chapitre 10)

Je l’ai recroisé dans la gare, à l’école, devant l’école… Je le dévorais des yeux… J’étais tombée amoureuse d’un physique… Et quel physique !

Les jours passaient et ma passion obsessionnelle grandissait, j’ai appris quel train il prenait, à quelle heure il arrivait, quel trajet il empruntait… Je l’attendais et je l’observais… Il me rendait dingue…

Je ne pense pas qu’il se rendait compte… Il a changé de look, et par la même occasion, de surnom. Il est devenu "Indochine" parce qu’il portait une coupe de cheveux comme celle de Nicolas Sirkis. Puis j’ai appris son nom, je l’écrivais partout. Sur mon banc, sur mes fardes, dans mon journal intime et même sur mon bras, au cutter encore…

J’étais amoureuse d’un nom, d’un mythe, d’une ombre, d’une illusion… Un jour au matin, j’ai trouvé un super stratagème pour lui adresser la parole… Je lui ai demandé s’il avait un briquet, devant l’école… Super stratagème… Il n’en avait pas, il a reprit son chemin, j’étais aux anges…

J’ai même fini par obtenir son numéro de téléphone. Je l’ai enregistré et je le regardais secrètement le soir, heureuse de l’avoir… Pour rien… J’ai rêvé de lui, de nous. J’ai rêvé qu’il m’aimait, qu’il était parfait, qu’il me serrait dans ses bras et me souriait de son si beau sourire…

Un jour, mes copines m’ont tendu un piège. C’était un mercredi. Je savais où était sa classe et j’aimais passer devant pour pouvoir l’apercevoir. Elles m’ont dit à la fin des cours qu’on allait passer par son couloir pour que je puisse le voir. Une fois devant sa porte, elles se sont arrêtées et on lancé à son attention "voilà, c’est elle !" Et elles sont parties. Je pense qu’il se moquait de moi. Son ami m’a regardé et m’a dit : "Alors comme ça tu es amoureuse de lui ?!" J’étais tétanisée. Je n’ai rien dit, ça a du réellement durer quelques secondes mais ça m’a semblé être une éternité. Leur prof est arrivée et ils sont rentrées dans la classe en pouffant de rire… Je suis partie, je me sentais tellement ridicule et minable ! J’en voulais terriblement à mes copines !

Sa copine est venue me voir et m’a demandé gentiment de ne pas trop rêver… La honte ! Par la suite, je n’osais plus l’attendre, je me cachais au premier étage et je l’observais de loin. Je tournais le regard quand on se croisait. J’étais terriblement gênée !

(à suivre...)

Bien à Vous.

Malika