15 ans. Des copines. Des rêves. Des passions. J’avais presque une adolescence comme tous les autres. Je ne portais pas de vêtement de marque mais je ne laissais plus la malade psychosée décider de mes tenues à ma place. Je n’avais pas des tonnes de choix, mais je me débrouillais.

J’étais toujours folle amoureuse de Lui, je lui dédiais des poèmes, je rêvais de lui… Mais je savais qu’il était plus qu’inaccessible. Alors j’ai décidé qu’il me fallait un mec. Je ne sais même plus comment ça s’est fait ! Une copine (une fille de la classe un peu débile, en fait...) à donné mon numéro - sans mon accord - à l’un de ses amis. Il m’a envoyé un SMS. Je ne voyais pas qui il était. Je savait juste qu’il était sorti avec une bonne copine à moi. Il s’appelait CJ. Il avait 17 ans, je pense. Il était affreux, à la limite du retardé mental et apprenti boulanger. C’est tout ce dont je me souviens !

J’étais débile, je voulais un copain, je voulais qu’Indochine me voit dans les bras d’un autre. J’espérais secrètement que ça l’emmerde. On est sorti ensemble deux mois, je pense. Comme Ju2, on ne se voyait que devant l’école le matin. C’était tout et c’était déjà de trop ! Il m’exaspérait ! Mais au moins, je n’étais pas seule… En avril 2004, ma grand-mère paternelle est partie. Je me souviens exactement d’où j’étais quand mon père m’a sonné pour me le dire. Elle n’était plus vraiment là depuis longtemps déjà, à cause de ce qu’avait fait son plus jeune fils, ça l’avait rendu dingue, jusqu’à en disjoncter. Son décès m’a fait mal. Un peu. Je n’avais pas assez d’affinités, de liens, de souvenirs… Et puis le cadet était là, tous le temps ! Aux visites, à l’enterrement…

Cette période, au delà du décès de ma grand-mère, représente les instants où j’ai du affronter la présence de la personne qui m’avait fait le plus de mal au cours de ma courte vie…

(à suivre...)

Bien à Vous.

Malika