J’aì plus ecris grand chose depuis un moment. J’ai du mal à écrire, ces derniers temps. En fait, je ne vais pas vraiment mieux. J’ai prétendu que je réalisais cette "maladie" il y a près de deux mois.. DEUX mois, put**n ! Et en fait, je ne réalise toujours pas vraiment, finalement.. Chaque "rechute" me laisse interdite. Chaque coup de massue que je ne vois pas venir, qui me brise encore un peu plus me coupe le souffle par sa violence. Et pourtant, put**n, ces "coups de massue" sont tellement banales ! L’histoire des collègues croisés en ville..

Et puis il y a deux semaines, une amie m’a dit vouloir acheter un sandwich dans la boucherie située juste À COTÉ du magasin de la ville… Ca m’a paralysée sur place. Je lui ai dit que c’était pas possible, que ca allait pas le faire à cause de la proximité.. Elle m’a répondu que je devais relever le chalenge ! "Relever le chalenge ? ! que je lui ai demandé la voix enraillée par les larmes. Quel chalenge ? ! Juste l’évocation de l’idée me glace le sang, je suis en train d’en pleurer, déjà !" Elle m’a dit qu’elle verrait..

Finalement, elle est allée chercher son sandwich et on s’est rejoint un peu plus tard, ailleurs. Et ca m’en bouche un coin ! ! C’est ridicule ! Tellement ridicule ! Cette façon dont mes émotions debordent complètement, je perds complètement tout contrôle, toute logique, je n’arrive pas à contenir cette angoisse de merde.. Et je n’arrive même pas/plus à la nommer, cette angoisse de con !

Et donc dans l’ensemble, ça va. Je stagne. Je flotte. Je ne vois pas d’avenir, j’ai peur, je ne sais pas vers où je dois aller, vers où je peux ME PERMETTRE d’aller. Un métier d’écriture, c’est bien beau, mais j’ai tellement pas confiance en moi, bordel ! J’ai tellement l’impression que je ne serais jamais suffisamment à la hauteur.

J’ai vu le médecin de ma mutuelle, jeudi. J’ai tenu moins de deux secondes avant de craquer et de me retrouver pleurnichante malgré moi ! J’ai parlé de l’élément declencheur de mon "burn out" (je n’aime tjs pas ce terme, peut-être que c’est parce que je ne l’assume pas..), j’ai expliqué le comportement lunatique du boss et le manque total d’organisation au sein de la boite, qu’il était déjà arrivé qu’il me traite de "conne", etc., etc… Bref il a compris, il a "accepté". Il m’a tout de même poussée à contacter ma médecine du travail au plus vite, avec l’appui de mon médecin traitant, afin de rompre définitivement ce contrat. Rompre le contrat, c’est entreprendre le deuil, m’a-t-il dit. Mon médecin traitant, lui, me parle de divorce. Et là, je prend conscience qu’ils ont raison, que je dois me libérer de cette histoire. Rompre. Clôturer. Archiver le dossier…

Jeudi prochain, j’ai un autre rendez-vous. Un rendez-vous autour duquel je tourne depuis quelques semaines. Un psychologue. Je crois que ca dénouera pas mal de chose. Je crois que ça va me booster. Je crois que j’ai besoin d’être boostée.

J’ai des tas de choses à écrire. Des tas de choses, mais tellement peu de courage de le faire, tellement peu d’énergie. Je suis fragile. Je souris. C’est mieux…

Ce soir, je suis allée voir Kyo en concert. Kyo ! Toute mon adolescence, toute mon inspiration. Tous ces textes qui m’ont fait frissonner, qui ont contribué à mon amour des mots. C’était juste énorme. Alors, je connais les critiques : "Il a pas de voix !", "Il a pas de souffle !",... Mais il a les mots et la musique. IlS ONT les mots et la musique. Kyo, c’est un univers musical tout entier, un poète qui enlace mélodieusement ses mots sur ces airs. Je suis FAN. J’ai toujours été fan. J’ai passé une super soirée ! J’ai tellement aimé revivre des flashback de mon adolescence en live !

Je suis fatiguée. Fatiguée de ne pas savoir où je vais… Mais cette soiree a été une parenthèse revigorante ! J’ai hâte d’être jeudi !

Bien à Vous.

Malika