Je suis une éponge.
Une éponge à émotions.
Une éponge à sentiments.
Une éponge à naïveté.
Une éponge souple et fragile, tellement fragile.

J’ai passé ma vie a me convaincre du contraire, à me dire que ma souffrance, c’était ma force.

Quelle conne, mais quelle conne ! C’est plus facile de s’inventer une armure de pacotille plutôt que d’en bâtir une solide et fiable.
Je suis le premier des trois petits cochons. Je suis ce benêt qui se pensait protégé sous sa misérable paille sèche. Le vent a soufflé et je suis à découvert. Plus de paille. Plus de force. Plus d’arguments, plus de belles paroles, plus de philosophie de cours de récré pour me donner une assurance. Plus rien. Juste moi, écorchée vive. Moi et mes blessures à mes pieds.

Il m’a dit des choses qui m’ont bouleversée. Il m’a dit bien plus de choses que la psy - privée, put**n ! - d’il y a un an ne m’en a dit en cinq séances, j’ai l’impression.

La première chose "à retenir" qu’il m’ait dite était une question. Une question pour tester ma valorisation de moi-même, je crois.. Une question qui m’a… Éclatée !

"Qu’est ce qui a attiré votre compagnon vers vous ? Pourquoi il vous a choisie, VOUS ?"

Heuuuu..... Merde ? ! C’est une putain de bonne question, ça ! "Mon cul !" j’ai faillis dire… Mais j’ai fini par dire que je n’en avais aucune idée…

Je suis fatiguée. Il m’a épuisée. Je n’avais dormi que trois heures aussi, mais il m’a secouée.
Je voudrais vous en dire plus, mais en plus, tout est floue. Je crois que la prochaine fois, je lui demanderais s’il accepte que j’enregistre…

Rendez-vous 2 la semaine prochaine. Jeudi. Je ne sais pas ce qu’on va se dire. Je ne sais pas si ça va me servir vraiment à quelque chose. Je ne sais pas.

Bien à Vous.

Malika