Malika Intimity...

Ce sera donc : "La fatigue, la culpabilité, la naïveté..."

Souvent, je commence par écrire le titre. Cette fois-ci, je ne le fais pas, parce que je ne sais pas encore vers où va cet écrit.

Je suis fatiguée.

Fatiguée parce que la seance chez le psy m’a ébranlée. Je sais que ca va être positif sur le long terme parce qu’il va clairement m’aider à comprendre. A comprendre beaucoup de choses de moi-même. Mais dans l’immédiat, ca m’a fatiguée.

Fatiguée parce que ma fille est particulièrement difficile, ces derniers temps… Je sais que c’est beaucoup du à mon stress permanent, à tout ce que j’ai accumulé…

Cette fatigue.

Alors je culpabilise. A court terme puis à long terme.

Je culpabilise de dégager cette tension palpable par tous à la maison.

Je culpabilise d’avoir laissé cette tension prendre autant de place en moi sans réagir.

Je culpabilise parce que je sais que cette tension est présente depuis longtemps. Depuis le temps que j’attends, en fait… Quatre ans ! Toute ma grossesse s’est écoulée dans le stress, dans cette tension, dans les larmes, le soir, épuisée de supporter tout ça. Mais je supportais et je la fermais parce qu’enceinte, il est important d’assurer son avenir. Alors je subissais. Ma poupée bouffait mon stress en concentré. Je le savais. Tant pis. J’encaissais. J’étais consciente - sans réaliser vraiment - qu’elle encaissait aussi, à travers moi.

Je culpabilise d’être restée complètement amorphe pendant tout ce temps. Je culpabilise d’avoir reporté au lendemain, encore et encore, jusqu’à ce que l’idée de changement ne ressemble plus qu’à un semblant d’oasis, au loin. De plus en plus loin.

Je culpabilise aussi parce que toute cette culpabilité me rend tellement faible…

Et puis tout ça. Ce coup de massue. Ce burn-out. Ca réveille tout le reste.

"Vous avez trop subi." ;
"Vous étiez prête à tout - sans calculer les quelconques impacts - pour ne SURTOUT pas reproduire les erreurs de vos parents." ;
"Vous vous êtes effacée, oubliée pour vous assurer que jamais, votre enfant ne manque de rien." ;
"Vous avez subi cette pression professionnelle en vous pensant trop forte pour flancher..."

Triste erreur !

Je croyais que mon passé et son poids étaient des forces. Refusant la réalité. Mon passé et son poids, ce n’est que du poids. Un fardeau. Une illusion d’équilibre sur laquelle je suis restée trop longtemps perchée, fière de croire que j’avais le contrôle absolu sur tout ça.

Quelle pauvre enfant naïve, fais-je encore ! Cette naïveté… Je n’analyse pas souvent. Je vis, je vois. Je crois. Je n’analyse pas. Je n’écoute pas. Je suis naïve ET têtue ! Merde !

La dépression est partout en moi.
Je suis vide. Je ne sais même pas le définir. Je sais juste que je ne sais plus rien.
Plus rien. Je ne sais plus où je vais. Je ne sais plus ce que je veux. J’ai l’impression de n’être prête/capable pour RIEN !
Je sais, pourtant, JE SAIS que je ne suis pas une ignare. Je sais que je suis "capable" de faire des choses.
Je le sais. Mais je n’y crois plus. Je n’ai plus de force.
Je ne sais plus. Je ne sais pas…

Bien à Vous..

Malika