Malika Intimity...

Pas d'issue... Un fardeau éternel...

Hier soir, nous sommes allés souper chez ma tante. La sœur de Papa. Elle a 3 enfants. Deux filles et un garçon. La deuxième fille a mon âge. Ses enfants ont vécus dans un équilibre. Ils ont bien entendu eus leur lot de souffrance, je ne veux pas prétendre que la vie des autres est féerie face à la mienne. Je n’en sais rien, qui sait vraiment ? On est dans la tête de personne… On ne sait donc pas jauger le "niveau" de souffrance. Je sais juste que leurs parents, même s’ils ont sans doute fait des erreurs, ont toujours mit la priorité sur eux. Ils les ont poussés dans leurs rêves et leurs envies, ils les ont écoutés comme des personnes à part entière, quels que soit leurs âges et non pas comme des gosses capricieux et immatures.

Elles (parce que le "petit dernier" y a échappé) partagent la même "première" souffrance que moi. Elles l’ont vécu différemment, parce que leur mère l’a vécu différemment. Elle s’est engagé dans le pardon, ça a été sa manière à elle de survivre et d’occulter le mal vécu par ses enfants. Elles prétendent ne se souvenir de rien. Je crois la deuxième. Je crois moins la première bien que je lui laisse le bénéfice du doute, elle avait 6 ans.

"IL" est le parrain de la deuxième. Ils se sont vus pendant des années, il lui offrait des cadeaux, son subconscient a repoussé très loin la réalité pour ne pas avoir trop mal de devoir l’affronter. Personnellement, je pense que même si mes parents avaient opté pour le Pardon, je n’aurai pas pu. Mais il est facile de tout envisager sur des "si".

Bref, de discussion en discussion, on en arrive forcément à mon frère, ma mère, mon père… Ces sujets qui n’en sont qu’un et qui fait mal. Qui ramène inlassablement dans le passé, dans le calvaire, dans la triste réalité. Ils ont vu mon mal, mais ils ont sans doute vu ma force aussi… La famille. Les racines…

Ma tante m’a dit qu’au vu de notre parcours, ma sœur et moi avions énormément de mérite d’en être où on en est. Chapeau ! Et tous ses enfants ont acquiescé. Je ne me rend pas compte de comment tout cela peut être perçu de l’extérieur. Je sais la honte que je ressens face aux autres, mais je ne sais pas ce qu’ils se racontent dans leur tête. Alors en arriver à avoir "du mérite", à se faire "tirer le chapeau"... C’est à se demander à quel point notre branche de l’arbre peut paraître misérable.

Notre vie passée a une influence importante et continuelle sur notre vie à venir, on passe notre vie à évoluer en fonction du parcours déjà effectué et en fonction des directions choisies. C’est ça l’important, choisir la bonne direction et si on se trompe, tout faire pour rejoindre le bon chemin…

Malgré ça, le poids reste là, la réalité est une torture psychologique, sans issue. Un fardeau éternel…

Bien à Vous.

Malika