Malika Intimity...

Pas à la hauteur / Trop fragile / Dépression / Burn Out / Tout de travers

J’ai débuté (le titre, en fait...) cet article mercredi passé. Parce que je pétais un câble sur ma fille. 3 ans. L’âge pénible du NON, du MOI JE, du MAIS HEUUU… 3 ans.
Et moi, trop fragile, je sors de mes gonds, je hurle, parfois, de façon démesurée. Je m’en veux, c’est trop tard. Elle ne comprend pas. Je pleure. Je m’excuse. Je me sens tellement nulle. Tellement pas à la hauteur. J’ai tellement l’impression de tout faire de travers.

Cette dépression, ce burn out. Ca me ronge encore. Ce n’est pas fini. C’est une PUTAIN de maladie. Un mal qui ne se voit pas, que beaucoup de personnes ne considèrent pas. Je vois les regards lourds. Je vois le dédain. Je vois ce qu’ils ne disent pas : "Pauvre fille lâche et fainéante qui se cache sous ce malheureux prétexte."...

J’ai du mal à expliquer. J’ai compris que les sources étaient bien plus profondes que le simple problème professionnel. J’ai compris que mon burn out vient du plus profond de moi-même. C’est la petite moi, au fond de moi, qui hurle, huuurle, huuuuuurle que TROP, c’est TROP ! Qui n’en peut plus d’encaisser la gueule muselée par la peur d’être mal vue, de choquer, de faire mal !

Le problème avec mon petit frère, la semaine passée, a réactionné le tourbillon. Je repense à Maman. À maman. Parce qu’elle ne retrouvera jamais, JAMAIS, sa majuscule. JAMAIS.

(Vendredi 13/03/15)

EDIT 16/03/15 :

Je suis fatiguée. Personne ne voit. Cette maladie - ce "burn out" - me dévore...
Chaque rappel est un coup de poing plus fort que le précédent.
Mon burn out, c’est une prise de conscience qui s’est imposée à moi avec une force me semblant tellement démesurée.
Mon burn out, c’est l’abcès tuméfié de tous les coups du passé qui a explosé sans s’annoncer...
Mon burn out, c’est tout mon être qui s’est rempli d’un vide immense, un vide qui prend toute la place.
Mon burn out, c’est le recul sur ma vie, mon passé.
Mon burn out, c’est mon incapacité à me détacher de ce passé.
Mon burn out, c’est des grosses claques inattendues à chaque coin de rue.
Mon burn out, c’est un trou noir qui m’engloutit.
Mon burn out, il est tellement vicieux ! Il me laisse penser qu’il s’en va doucement et puis face au bonheur des autres, face aux vies toutes tracées, il revient plus fort encore...
Mon burn out, c’est un peu comme Lord Voldemort…

Je vais mal. J’en ai marre de le dire. Et quand je ne le dis pas, je souffre de ne pas le dire…