Malika Intimity...

On the road...

Tout à l’heure, je me suis pris un kiffe qui m’a fait du bien… Ça remonte à loin, en fait, pour tout expliquer… J’adore Kyo. J’ai toujours adoré ! Adolescente, leurs chansons ont bercées pas mal de mes états d’âme. Je les ai attribuées à pleins d’événements de mon parcours et elles ont à peu près toutes un sens bien à moi. Elles me ramènent toutes dans des souvenirs lointains, agréables ou moins agréables, mais toujours importants. Des souvenirs qui me rappellent d’être fière d’être là où j’en suis aujourd’hui. Des souvenirs qui en ramènent d’autres, plus durs, plus doux, plus émouvants, plus marquants…

Depuis la sortie de leur dernier album que j’ai vécu avec bonheur et nostalgie, j’ai beaucoup réécouté. J’ai surtout écouté en boucle ledit album dans la voiture, en fait. Mais tout à l’heure, je suis montée au grenier avant de partir de chez moi avec la petite pour aller chez ma marraine, j’ai fouillé des caisses de vieux CDs et j’ai retrouvé mon Graal : L’Album ! "Le Chemin".

Je l’ai inséré dans le lecteur de la voiture et j’ai démarré. Aux premières notes, je me suis sentie enivrée par des tas d’émotions revenant de loin. J’ai monté le son, ça a fait rire la petite aux éclats qui me regardait bouger la tête et taper mes mains sur le volant. Les paroles se sont enchaînées et elles sortaient du poste et de ma bouche synchro, comme si je n’avais écouté que cet album tout au long de ma vie. Je n’avais rien oublié.

La chanson la plus marquante, c’est sans aucun doute "Dernière danse" ! Je suis persuadée que vous aussi, vous la connaissez encore par cœur ! Je suis persuadée que le simple rappel du titre a fait surgir dans vos mémoires l’inoubliable "J’ai longtemps parcouru son corps, effleurer cent fois son visage, j’ai trouvé de l’or et même quelques étoiles en essuyant ses larmes… J’ai appris par cœur la pureté de ses formes, parfois je les dessines encore, elle fait partie de moi..."

Le son à fond, à ne plus m’entendre crier au dessus de lui, j’ai laissé les souvenirs revivre. En ramener d’autres, me transporter dans les méandres de ma mémoire…

En repartant de chez la marraine en fin d’après midi, je devais rejoindre E. à la maison, mais je me doutais qu’il dormait sans doute encore, ça fait plusieurs jours qu’il commence le boulot très tôt - ou très tard, tout est relatif - et rentre entre 11h et 13h, exténué. Aujourd’hui, il devait se reposer. J’avais à peine démarré que la petite s’est endormie dans la voiture, alors je me suis offert une parenthèse.

J’ai remis le CDs au début et j’ai laissé les chansons défiler, volume à fond, dans le même ordre qu’il y a dix ans, sur ma chaîne hifi d’adolescente, dans la chambre tapissée de poster qui était à l’époque mon seul royaume. Je parle de LA chambre et non pas DES chambres parce que MA chambre d’adolescente, celle qui était vraiment à moi, c’était celle de chez Papa. Chez Maman, j’ai toujours partagé ma chambre avec ma sœur dans un premier temps, puis avec mon frère les années suivant le départ de ma sœur. Ce n’était donc pas pareil…

Et donc tout à l’heure, plutôt que de rentrer, je suis montée sur une nationale et j’ai roulé en chantant. Toute seule. Seule avec moi-même (et la petite qui dormait derrière...) j’ai laissé l’album défiler du début à la fin avant de reprendre la route en sens contraire. C’était con. Impulsif. Ça pourrait paraître inutile, mais cette parenthèse m’a fait un bien fou !

Voilà, c’était l’histoire "onsenfout" du mois :) mais c’était important pour moi de l’écrire !

Bien à Vous.

Malika