Malika Intimity...

Leur écrire...

J’ai pris conscience de quelque chose de terrible en discutant avec un collègue. Chaque jour que Dieu fait, je repense encore et encore à deux de mes exs… Et du coup, souvent aux autres aussi, puisqu’ils se rappellent entre eux. Ne vous affolez pas, je ne pense pas amour, je ne pense pas désir, non.. c’est bien plus subtil…

Je sais pourquoi je pense principalement à eux. Parce que l’un m’a fait du mal et m’a laissé dans l’interrogation la plus totale sous des arguments à chier. Parce que l’autre, on n’a rien su saisir… Je n’ai pas de regrets sur ma vie actuelle, c’est compliqué à expliquer… C’est juste que j’ai souvent envie de m’excuser à lui. Lui dire que je sais à quel point mon comportement a été déplacé et totalement irréfléchi… Lui dire que je m’en veux d’avoir jouer un jeu, que je ne veux rien faire d’autre aujourd’hui que m’excuser et entendre qu’il accepte mes excuses…

À T.

Salut,

C’est con, complètement con, mais j’ai besoin de le faire parce que j’ai pris conscience que le faire me libèrera de toi. Je ne t’aime plus, là n’est pas la question. Je t’en veux. Je t’en veux à crever de ce que tu m’as fait, il y a 6 ans. Tu as joué de ma naïveté, de ma fragilité, de ma jeunesse. Tu as pris plaisir et tu as été complètement inconscient. Tu savais, je suis sûre et certaine que tu savais que tu avais cette saloperie de maladie. Quand j’y réfléchis, que je me remémore ton comportement de con, c’est très clair, tu le savais !

Tu le savais et tu en as joué, tu m’as humiliée, entre nous et devant tes potes, tu m’as fait culpabiliser d’une manière atroce ! T’es qu’un triple connard, c’est affolant !

J’avais vraiment l’intime conviction de t’aimer, d’être dingue de toi, de tout perdre en te perdant. J’avais vraiment cette sensation que personne ne pourrait jamais plus m’apporter ce que tu m’apportais… J’étais conne ! Bien plus conne que toi !

Tu as pris plaisir à me reprocher tes putains de petits boutons, à prétendre que c’était moi ! Pauvre con ! Je sais exactement ce qu’il s’est passé : tu as chopé cette merde d’une de tes exs, et à défaut de te venger sur elle, tu t’es vengé sur la première pauvre andouille qui tomberait dans tes filets. C’était moi, l’andouille fragile et naïve…

On était pas du même monde, ça n’aurait jamais pu marcher, jamais ! Mais ça n’excusera jamais rien à ton comportement de salopard manipulateur ! Jamais !

Tu m’as laissée dans un sentiment de vie détruite, d’anéantissement total. Je n’avais plus aucune estime de moi, je me sentais responsable, sale et salie de jenesavaisquellemanière… C’était toi, la putain de manière ! Toi, le "coup de foudre" de ma vie… Le coup de pute, ouais !

Tu vois, commencer à écrire ceci, je savais que c’était con, je ne te l’enverrais jamais, tu n’en vaux même pas la peine… Mais j’avais besoin de l’écrire…

Pas bien à Toi !

Malika

À C.

Salut,

Tu m’as un jour envoyé un message en me disant que "ça arrivait un peu comme un cheveu dans la soupe" pour me remercier de ce que j’avais fait pour toi lorsqu’on s’est fréquentés… Je tenais à t’écrire en mode "cheveu dans la soupe" de la même période, mais différemment… Simplement, je ne te l’enverrai pas… Peut-être tomberas-tu un jour, par je ne sais quel hasard, sur cet écrit. Peut-être me reconnaîtras-tu dans mon récit, même si je me cache sous un pseudonyme… Mais je ne pourrais pas t’envoyer ça… Ça ne servirait plus à grand chose dans l’état actuel de MA vie… C’est sans doute toujours un peu égoïste, comme point de vue…

Je voudrais m’excuser. M’excuser de mon comportement indécis, de mon jugement et de mes perceptions. Tout est allé très vite sans aucun but en vue, à l’époque. Je crois que tu ne cherchais pas d’amour. Je crois que je ne savais pas ce que je cherchais. Je t’ai vite jugé comme un coureur de jupon, j’ai vite pensé que tu n’attendais rien de plus de moi que les moments qu’on a passés ensemble. "Sexfriends", ni plus, ni moins.

Je sais pourtant que je me suis comportée comme une connasse quand, au deuxième jour, je t’ai laissé là, seul et abusé, pour retourner courir dans les bras du con qui me servait d’ex. Je sais que ce jeu entre nous, trois ou quatre jour après, c’était de la provocation. Je sais que ces moments, ces nuits passés ensemble étaient teintés de malentendus et d’incompréhension.

Il m’arrive parfois de me demander si on aurait pu devenir quelque chose si je ne m’étais pas comportée de la sorte. Je ne veux plus le savoir à l’heure actuelle, je ne remplacerais ma vie actuelle pour rien au monde et je ne voudrais pas jouer à l’effet papillon, mais malgré tout, dans ma culpabilité inavouée et gardée secrète depuis 6 ans, la question m’a traversé l’esprit… Et si je n’étais pas tombée dans les bras d’un autre comme une grosse dépendante affective après qu’une distance se soit installée entre nous parce que tu as lu ce que je ne voulais pas que tu lises ? Et si je t’avais laissé le temps d’y réfléchir ?

Et puis pour en remettre une couche, il y a eu ce putain de SMS envoyé sous la pression de l’autre con parce que je n’avais pas osé assumer la relation qu’on avait vécue, parce qu’admettre l’idée de "Sexfriends" me rendait honteuse. Ce putain de SMS agressif pour satisfaire aux exigences d’un triple con qui n’attendait de moi que d’assouvir une haine engendrée par une de ses exs qui l’avait contaminé d’une putain de maladie. Reporter sur moi toute cette culpabilité. Me rendre responsable de son mal pour s’en soulager. Et moi, conne, immature, naïve et abrutie, je suis tombée dans le panneau ! Je croyais qu’il me donnerait l’amour que tu n’aurais jamais voulu m’accorder. Je croyais qu’il ne jouait pas, je croyais que toi, oui…

C’était peut-être le cas, peut-être pas… Peu importe, aujourd’hui…

Je voulais juste m’excuser de tout ça, je sais que me suis comportée comme une andouille, je sais que je t’ai blessé, même si tu n’attendais rien de nous. Je ne l’ai jamais voulu, je n’avais juste plus aucun contrôle sur mes émotions, tout est allé très vite, trop vite pour moi.

Et puis le coup de grâce, ce dernier soir passé ensemble. Ce soir où je me suis sentie de trop, maladroite, pas à ma place, abusée… Les rôles s’inversait… C’était peut-être une vengeance de ta part, je me souviens de ce froid quand tu m’as redéposée devant la gare, de ce jemenfoutisme quand je t’ai dit que j’avais sûrement raté le train dans un dernier SMS, je me souviens de ce sentiment d’humiliation qui m’a traversée le corps et l’esprit… Et je ne t’en veux pas. Parce que c’était d’abord de ma faute…

J’espère que tu m’accordes tes excuses, j’espère que tu es heureux, tu mérites vraiment le bonheur, je suis persuadée que tu es une personne extraordinaire malgré que je n’ai jamais vraiment eu l’occasion de le découvrir…

Je me souviens de cette soirée dont je ne me souviens pas… Je me demanderais toujours ce que j’ai pu te dire comme connerie, ce soir-là…

Bien à Toi.

Malika

Je n’enverrais jamais ceci. Ni à un, ni à l’autre… Mais ça m’a fait du bien de l’écrire…

Bien à Vous.

Malika