Malika Intimity...

Les Hommes sont vides

Ça fait deux jours, l’incompréhension, la peur et la haine sont partout. Partout. Les regards des gens ne sont plus les mêmes, leurs postures, leurs démarches, plus rien n’est pareil. Plus rien ne sera jamais plus pareil.

Alors bien sûr, il y a le reste du monde. Bien sûr il y a eu Paris. Bien sûr, ce genre d’attaque se produit tout le temps, partout. Bien sûr. Mais la réalité de ce que ça représente s’impose aux yeux, aux cœurs, aux âmes des belges. La guerre est là. Septante ans de répit, c’est beaucoup et si peu à la fois.

La nature humaine est ce qu’elle est. Les Hommes sont faibles. Alors pour se donner l’illusion de la force, les Hommes ont développé la haine, l’injuste et la connerie. Alors les Hommes sont devenus haineux, injustes et cons, mais CONS !

Cons et vides. Vides de sens, vides d’envie, vides de vie. Les Hommes sont vides.

Et puis en parallèle, certains Hommes se pensent plus intelligents que les autres, ils pensent qu’ils régissent le monde, qu’ils ont réponse à tout, qu’ils ont tout compris, qu’ils ont raison, qu’ils auront toujours raison. Ils pensent que TERRORISTE est synonyme de ARABE, de MUSULMAN, de BLACK, de DIFFÉRENCE… Ces hommes qui pensent être l’intelligence incarnée, ils sont au moins aussi CONS que les premiers cons cités ci-dessus, si pas plus !

Je n’ai pas les mots, ils se sont perdus dans mes larmes. Je n’ai pas la prétention de prétendre que je comprends ce qu’il se passe. Non, je ne comprends pas. Oui, j’ai peur. Non, je ne devrais pas. Oui, c’est ce qu’ils cherchent. Mais à défaut de comprendre, je ne généralise pas !

J’aime les musulmans, j’aime les catholiques, j’aime les boudhistes, j’aime les hindous, j’aime les athées, j’aime les gens, j’aime la vie, j’aime espérer, j’aime croire, j’aime le monde.

Je suis triste, je suis choquée, je suis effrayée, je suis perdue.

Je me sens manipulée, je me sens désabusée, je me sens désinformée, je me sens blessée.

Je n’ai pas les mots, tout est brouillon.

Mais j’avais besoin de combler ceux que je n’ai pas par ceux qui viennent.

Bien à Vous.

Malika