Malika Intimity...

L'étau...

C’est à peu près ça, ma souffrance réelle au milieu du reste. Le fait d’être au milieu, d’égaler l’Amour que je ressens pour toutes ces personnes qui ne savent se voir entre elles que dans la haine. Supporter leurs reproches, leurs jugements. Devoir rester neutre dans une situation qui est loin de l’être, ressentir le droit de m’exprimer avec toujours une part de peur et de culpabilité. Souffrir au milieu de cette famille que je suis la seule à encore visualiser. Un père, une mère, des frères et sœurs. Une famille normale. Sauf que le père ne voit plus personne d’autre que moi, que la mère ne voit plus personne d’autre que moi, que la fratrie liée aux deux ne voit plus personne d’autre que moi, que l’autre morceau de fratrie ne connaît personne d’autre que moi. Je suis la pièce égarée d’un puzzle qui a été jeté à la poubelle depuis longtemps… Je suis le seul élément qui les lie encore les un aux autres. Je suis l’objet au cœur de l’étau…

Un étau qui se resserre chaque jour. À leur dépend, bien entendu ! Je ne leur reproche pas, simplement je constate où se situe le cœur du problème. JE suis le cœur de mon problème. Mon refus de choisir parmi ces veines de ma vie, c’est ça mon problème. C’en est en tout cas une bonne partie. Il y a derrière aussi les émotions ressenties envers chacune de ces pièces. Les émotions dominantes. La honte, me dégoût. La peur, la crainte, la terreur. L’admiration. L’incompréhension. La peur encore, l’appréhension. Chaque pensée vers l’un ou l’autre me ramène inlassablement dans mon torrent d’émotion. Je ne peux pas rester sereine dans leurs Amours.

Je suis paumée au milieu de moi-même. Je m’obstine à voir le bon de chacun et à en faire une priorité. C’est sans doute encore cette saloperie de naïveté. C’est moi. Dans mon entièreté…

Mais je me rend compte aussi, de plus en plus, que les raisonnements s’éclaircissent, que je commence à mieux me cerner.

"Ça va d’aller..."

Bien à Vous.

Malika