Et puis ils ont dû fermer le café. Le remettre… Tout ça pour ça ! Ce café, c’est le tsunami de ma vie ! Il nous a tout pris ! Notre famille, nos parents, mon enfance, les liens, l’amour… Et puis il est parti. Enfin, on est parti. Papa est retourné vivre un temps dans la maison, cette maison, NOTRE maison.. Celle avec le cerisier dans le jardin. Maman est revenue vivre un temps au dessus du café. Papa avait déjà rencontré sa deuxième "bonne femme" - ma nouvelle "belle-mere", cette tyran !

La rupture de moi-même a commencé… Ils m’ont écartelée en deux… "Ton Père… !" - "Ta Mère… !"
Le salaud, le lâche, le menteur, le manipulé… L’alcoolique, la salope, le babouin, l’indigne. Mes parents. Ce symbole puissant et merveilleux d’amour et d’équilibre. Devenus plus rien. L’enfer. Le néant…

Ils ont dû vendre la maison. Notre maison. Celle dans laquelle j’avais vu Papa investir la sueur de son front. Nos souvenirs, ils les vendaient avec, tout disparaissait dans le méandre de leur connerie ! Papa et son tyran ont trouvé un appartement à louer en ville. Un appartement "une chambre et demi". Ils avaient leur chambre. On avait nos lits dans la buanderie.
Maman et son dèchet on trouvé un appartement dans un village à quelques kilomètres du notre. Un appartement 3 chambre. Youpie, j’avais une demi chambre à partager avec la grande sœur !

Mon cœur et mon enfance ce sont accrochés à mes racines, ils sont restés dans mon village et m’ont laissé partir seule, vide et effrayée dans l’inconnu.

Il y a eu ensuite la rentrée en 1ère rénovée. La grande école ! J’étais si petite et fragile au milieu de cette grande école !

Je mélange certains événements. Je me souviens que si Maman était déjà dans son appartement lorsque je suis rentrée à la grande école, Papa, lui, vivait toujours dans notre maison. On a déménagé entre septembre et décembre de l’an 2000. Cette année tellement "particulière", "différente"... Cette année de merde, pour moi…

(À suivre...)

Bien à Vous.

Malika