Malika Intimity...

L'Adolescente... (Chapitre de flash-back 2)

La trichotillomanie en est restée là concernant mes cheveux. Il m’est arrivé de retirer sur un cheveu ou l’autre, une fois ou l’autre, par après, mais de façon très occasionnelle et sans cet état second de la grosse période de crise. J’ai, par ailleurs, commencé à m’epiler - poil par poil - et à la pince le pubis et les jambes. Je ne mangeais plus les bulbes, je me contentais juste d’épiler. Assise sur les WC, ça pouvait durer parfois plus d’une heure. J’étais à nouveau dans cet état second où des tas de pensées m’assaillaient. C’est comme si je mettais pause sur les soucis. Je pensais à autre chose en focalisant mon attention sur l’arrachage. M’arracher à moi-même. Me faire mal pour arracher la douleur.

Ça m’arrive encore, mais moins souvent et moins longtemps… Je pouvais aussi (et ça m’arrive encore aussi, mais toujours moins fréquemment et moins méthodiquement) me blesser au sang, m’arracher la peau avec la pince pour déloger un poil incarné. Que ce soit aux jambes comme au pubis.

L’acnée excoriée… Ça, ça reste et c’est encore fort présent aujourd’hui. Je me perce des boutons partout où je peux en imaginer. Mes bras sont couverts de cicatrices et de petites croutes. Ces boutons sont "réels" mais je sais que les percer n’est pas la solution pour s’en débarrasser. Mais je ne peux pas m’en empêcher. Ça me canalise. Quand ça me prend, il faut qu’on me sorte de mon délire ou que mes bras soit gonflés par la pression de mes ongles à ne plus savoir oú appuyer… C’est loufoque, je le conçois… Mais c’est comme ça ! J’en perçe aussi sur mes cuisses, sur mon visage (moins parce que c’est plus difficile à dissimuler) et sur ma poitrine.

C’est bizarre. J’ai toujours sur que c’était bizarre et sans doute lié à mes souffrances du passé… On est tous bizarre, finalement !

Bien à Vous.

Malika