Je suis restée dans la classe de B. Pas Lui. Ils me l’ont prit. Ça a été mon sentiment. J’étais partagée entre le soulagement et la tristesse. J’ai pensé que si on était restés dans la même classe, on aurait pu finir par se parler… Utopie ! On ne se voyait plus que 4h par semaine, pour les cours d’anglais. Pour les cours de langues (anglais - néerlandais) les élèves des trois classes se regroupaient tous dans une des classes en fonction de l’option choisie. Il avait choisit anglais. Moi aussi.

J’ai retrouvé ma sérénité et mon assurance dès son départ. Je ne risquais plus qu’il raconte mon humiliation aux autres élèves. Le soulagement a vite pris le pas sur la tristesse. Une de mes copines qui avait doublé nous a présenté un garçon, nouveau dans l’école, qu’elle connaissait. Y., il n’était pas trop moche. Il n’était pas trop beau. C’était un petit playboy (c’était l’époque des playboys !!).

Un soir il m’a téléphoné. Elle lui avait donné mon numéro et il m’a appelé sans que je m’y attende. Ensuite on a communiqué un peu par SMS. Il me charmait et ça me faisait du bien. Ça me valorisait. Devant l’école et dans l’école, il passait tout son temps près de moi, il me collait, me serrait dans ses bras, me disait que j’étais super jolie, me fixait du regard en permanence.

On allait souvent, avec mes amies et quelques garçons, dont Y., passer nos temps de midi dans un parc tout près de l’école. C’était toujours bondé de monde pendant le temps de midi quand il faisait beau. Un jour alors qu’il me taquinait, me courait après, m’etalait au sol pour me serrer dans ses bras, on s’est arrêté de rire, on s’est arrêté de bouger, tout s’est arrêté autour de nous. Le brouhaha des étudiants, les histoires de nos amis, le chant des oiseaux, tout. Nos regards s’ensorcelaient et on s’est embrassés. Un vrai baiser. Doux et langoureux. Passionné et sulfureux. Mon tout premier véritable vrai baiser…

Je me suis ensuite enfoncée au creux de ses bras, je me sentais bien. Pour la première fois depuis des mois, des années, depuis toujours, je me suis sentie bien au creux des bras d’un garçon.

J’avais presque oublié cette histoire, mais pourtant, il a eu son importance…

(à suivre...)

Bien à Vous.

Malika