J’avais 16 ans. Je rentrais en cinquième avec une bonne partie de mes copines en moins. Certaines avaient raté leur année. D’autres avaient changé d’école ou d’option. Sur cette nouvelle classe, il y avait seulement deux filles que je fréquentaient les années précédentes. Le reste de la classe était formé de garçons qui continuaient à m’impressionner, de Lui qui était LA personne que j’evitais à tout prix, d’un demi taré/geek/drogué/bêta, d’une série de gonzesses aux allures de pétasses bien ancrées dont certaines étaient déjà dans ma classe les deux années précédentes mais qui étaient loins d’être mes grandes copines et de deux nouvelles.

Ce premier jour, lorsque la titulaire de classe nous a libérés, j’ai quitté la classe la première, presque en courant. Fuir, fuir, fuir ! Fuir loin et ne pas se retourner, penser à changer d’école, avoir envie de hurler. Courir à toute allure et sortir de cette école. (C’est drôle, ces derniers jours, je réécoute beaucoup Kyo. En partie à cause de la médiatisation de leur retour mais aussi parce que ce groupe a bercé mon adolescence. En écrivant cette dernière phrase, j’ai pensé à leur chanson "Je cours"... C’est tout à fait ça !)

Mes copines m’attendaient devant un petit magasin à deux pas de l’école. Arrivée à leur hauteur, je me suis effondrée sur les genoux de l’une d’entre elles, l’adrénaline au summum sans même pouvoir sortir un seul mot. Elles m’ont demandé en cœur : "Mali ! Qu’est ce qu’il te prend ?!" Il m’a fallut un certain temps pour réussir à répondre : "GB ! Il est revenu… Il est dans ma classe !!"

Elles ne m’ont pas crue au début, c’était une blague, dans leur tête… Et puis il est passé devant nous avec deux autres élèves. Je me suis terrée plus encore derrière mes copines en espérant qu’il ne tourne pas le regard vers moi. Bien entendu, il ne l’a pas fait… Pourquoi aurait-il eu envie de tourner le regard vers moi ?

Entre l’effervescence de septembre, le bonheur de retrouver mes copines, l’excitation de le voir de retour dans l’école, l’effroi de le savoir dans ma classe, la honte, l’adrénaline, le stress… J’avais juste envie de pleurer. De disparaître et de pleurer.

Cette année allait sans doute être la pire année de toute monde existence !

J’avais 16 ans. J’avais les pieds en plein dans l’adolescence. Des rêves plein la tête et des soucis plus important que la famine dans le monde : GB était dans MA classe !

(à suivre...)

Bien à Vous.

Malika