Malika Intimity...

Anniversaire au hasard...

C’est idiot. Mais cette date en approche résonne en moi. Six jours. Dans six jours, j’aurais à souffler les bougies d’un étrange anniversaire. Un an de burnout. Ca se fête, ça ?

Je reviens de loin, je le dis souvent… Et les gens qui l’entendent peuvent bien ruminer des arrières pensées me condamnant de faible, ça m’importe peu. Parce que j’ai des faiblesses, oui. Et j’ai des forces. Et dans cette faiblesse qui m’a valu une chute vertigineuse dans le vide à l’intérieur de moi-même, j’ai trouvé des forces. J’ai fini par trouver des portes de sortie.

Un peu comme Alice qui tombe au fond de son puit, j’ai trouvé mon pays des merveilles… Je divague un peu, là… Cet anniversaire étrange me met dans un état étrange. Bref…

Je me souviens. Je le sentais venir, pour dire vrai. Je le sentais venir, mais je me persuadais du contraire… Je pourrais relire les écrits d’il y a un an… Mais je n’en ai pas l’envie. Parce qu’ils étaient lourds, que ça ne sert à rien, parce que je me souviens..

Cet étouffement de l’âme. Ce cri de l’intérieur : "Je ne suis pas moi, je ne suis pas à ma place, je vais exploser !" Je ne l’écoutais pas… Alors il a mis sa menace à exécution, le cri, le moi de l’intérieur, celui qui femait sa gueule, celui qui prenait sur lui, et j’ai explosé. Explosée, la fille. En morceaux. En morceaux d’elle ne sait quoi, mais en morceaux quand même. Une petite remarque, mon sang qui ne fait qu’un tour, qui quitte les détours, la durite qui pète, et BAM… DÉRAPAGE !

Burnout… Dérapage… Implosion…

Bien sûr, je vais mieux, mille fois mieux. Je crois que j’ai grandi, je crois que j’ai appris. Je crois que cette épreuve, au même titre que beaucoup d’épreuves déjà vécues, m’a rendue plus forte. J’ai gagné la bataille contre moi-meme, contre ma conscience, contre mes principes. Le cri a gagné, a ressuscité… Me revient l’image du Phoenix… Il me va bien, lui. La résurrection, c’est mon truc !

Au final, un an après, je peux dire que ce dérapage, c’était une bonne chose. Je peux dire qu’il m’a fait dévier parce que je devais dévier, parce qu’une nouvelle expérience m’attendait. Pour la porte de sortie à trouver…

Une personne que j’affectionne et admire énormément me dirait qu’il n’y a pas de hasard. Et je souris, parce que je sais qu’elle sourirait, parce qu’elle a raison, parce que la vie est parsemée de dérapages plus ou moins violents, positifs ou négatifs, aux conséquences qui ne sont pas des hasards. Il n’y a pas de hasard.

Le hasard a fait que je me fasse engueuler pour un yaourt, ce jour-là, que je craque, que je m’effondre, que j’atterrisse, que je me cherche, que je trouve, que je m’accroche.. Et que la porte s’ouvre sur mon avenir et ce qu’il me propose.

Non, ce n’est pas le hasard. Il n’y a pas de hasard… C’est le temps, c’est la vie qui ont fait que…

Je suis fatiguée… Mais l’état étrange dans lequel me plonge cet anniversaire étrange à venir m’a poussée à venir écrire. J’avais besoin d’écrire. J’avais besoin de vous écrire. J’avais besoin de vous…

Bien à Vous.

Malika