Malika Intimity...

Angoisses insomniaques...

Ça me prend comme ça, certains soirs. Le cours de mes pensées s’arrête sur l’éventualité que quelque chose de dramatique arrive à quelqu’un de proche. Je n’ai jamais vraiment perdu personne de suffisamment proche pour comprendre cette douleur. La mort. Ma grand mère paternelle est décédée il y aura dix ans en avril. Mais son décès a été plus un soulagement qu’une douleur parce qu’elle n’était plus dans son corps depuis des années, déjà. Rongée par Alzheimer.

Hier soir, j’ai pensé "Et si un incendie se déclarait ?" Je me suis imaginée bravant les flammes et les fumées pour sauver avant toute autre chose ma fille. L’accrocher à un drap que je ferai passer par la fenêtre en criant au secours. En hurlant de toutes mes forces pour que quelqu’un vienne la rattraper et me laisser brûler. Ne pas sentir la douleur, ne pas sentir l’odeur de chair cramée, ne penser qu’à la sauver. Puis j’ai pensé à Maman, à Papa, à mes frères et sœurs, à mes cousines, à E., à toutes ces personnes que j’aime plus que tout. S’il arrivait quelque chose ? Si je recevais un coup de fil, un horrible coup de fil ?

Ça n’arrive pas qu’aux autres. Ça peut arriver à chaque seconde. Ces soirs comme hier soir, mon pouls s’accélère, je suis tétanisée par l’angoisse de la perte, j’ai peur, horriblement peur !

Bien à Vous.

Malika