Malika Intimity...

L'Adolescente... (Chapitre 19)

Le lendemain, le surlendemain, etc. ont été des jours appréhendés. Précédés de soirs d’anxiété. D’envie d’écrire, de faire la gueule à mon journal intime "Connard ! T’aurais pu me prévenir ! J’aurais changé d’école !" Comme si un cahier de brouillon recyclé en Journal des Lamentations d’une ado de 16 ans avait le pouvoir de prévenir qui que ce soit de quoi que ce soit !

Je me levais avec des pieds de plombs, je n’avais aucune envie de me rendre à l’école, de devoir aller me poster devant cette classe et de devoir être si proche de Lui ! Je redoutais à chaque murmure de rire provenant du fond de la classe qu’il soit en train de se moquer de moi avec les autres. Qu’il leur dise tout. Qu’il bousille le semblant d’assurance que j’avais réussi à me construire au cours des deux années précédentes.

J’essayais de "faire semblant de rien", d’agir en parfaite inconnue, mais dès que le son de sa voix s’élevait dans la classe (et Dieu sait qu’il aimait partager son opinion à tout va ! En plus d’être beau, il avait l’air intelligent, lucide, clairvoyant, mature...), je ne pouvais m’empêcher de trembler, d’avoir le cœur qui s’emballe, d’avoir peur de partager mon opinion, du coup.

Avec le recul, je me dis qu’il y a de fortes chances qu’il ne m’ait même jamais reconnue. Que l’épisode de la gamine immature et pitoyable qui s’était faite planter par ses copines devant lui était passé aux oubliettes de sa mémoire. Mais malgré tout, sa présence, le voir chaque jour à à peine quelques mètres de moi me pétrifiait.

Les jours passaient et je me détendais doucement. Je jouais l’ignorance même si des tas d’émotions bouillonnaient en moi. Au bout de deux semaines de "coclassage", la direction à décidé de scinder les 2 classes actuelles de 5eme Educ en 3 classes pour réduire le nombre d’élèves par classe. C’était ma chance ! Ma seule et unique chance de retrouver ma sérénité.

(à suivre...)

Bien à Vous.

Malika