Malika Intimity...

Ceux que j'ai aimés... (Chapitre 46)

Le lendemain matin, ou plutôt, en début d’après midi, nous nous sommes tous réveillés… Je ne savais plus trop si j’avais rêvé ou si tout ça c’était vraiment passé…

Nous nous sommes levés et sommes descendus… V. était là, dans la cuisine. Je lui ai dit bonjour, timidement, comme à un ami. J’ai ensuite dit bonjour aux autres et me suis assise à côté de lui. Il a posé furtivement sa main sur ma cuisse et a guetté ma réaction. J’étais gênée et mal à l’aise. Je ne savais pas trop comment réagir, alors je n’ai juste rien fait…

Tous le monde discutait de tout et de rien pendant que j’étais perdue dans mes pensées et que je sentais son regard brûler sur moi. Après un moment, nous sommes tous allés au salon, devant la télévision. P. et D. se sont assis d’un côté du fauteuil et je n’avais d’autre choix que de m’asseoir à côté de V. Très proche. Très proche parce qu’il le voulait. Parce qu’il se serrait contre moi alors que je restais de marbre. Je me sentais manipulatrice, tout d’un coup. Garce. Bourreau des coeurs. Je m’en voulais. Je m’en voulais de lui avoir donné l’illusion d’un début d’histoire à laquelle je ne savais pas vraiment si j’étais prête.

Tout s’était enchaîné dans ma vie. Tout à une vitesse dingue. De J. à C., de C. à T., de T. à V.... Trois gros mois et quatre histoires de coeur… Je me disais presque que c’était d’abord et surtout du grand n’importe quoi. Mais ces sentiments, tous ces sentiments, je ne les ai pourtant pas rêvés… Je les ai vécus à 100%. Je les avais tous aimés… Je les aimais encore un peu tous, à leur manière… Sauf peut-être J… De l’amour à la haine, il n’y a qu’un pas… Il m’avait fait franchir le pas…

Et bref, on était serré l’un contre l’autre, il me faisait bien comprendre qu’il n’attendait qu’un micro geste de ma part pour m’enserrer de ses bras et m’embrasser tendrement. Il a remit sa main sur ma cuisse en guettant mon regard. J’ai fini par relever la tête, mal à l’aise, perdue. Il a compris et a retiré sa main, mais il m’a prise contre lui, simplement contre lui, sans geste de travers, sans tenter de baiser, juste en me tirant dans ses bras et en ne bougeant plus. J’ai laissé passé quelques secondes, contractée de malaise, puis enfin, je me suis laissée allée et me suis enfuie sous son étreinte. Sans geste de travers, juste me laisser sombrer dans ses bras, dans sa chaleur, dans le réconfort de sa douceur et de son attention. On est resté comme ça le temps d’un film. Après, il était temps que je rentre chez moi…

(à suivre...)

Bien à Vous.

Malika