Malika Intimity...

Ceux que j'ai aimés... (Chapitre 43)

J’ai regardé à travers la foule, mais je ne le voyais pas… Je suis donc allée demander à P. si elle savait où il était. À la toilette, m’a-t’elle dit… Je me suis donc rendue à l’entrée des toilettes et je l’ai attendu. Lorsqu’il m’a vu, là, penaude, dans l’attente, il a sourit. Je dois lui avoir rendu son sourire. Il s’est approché de moi et sans rien dire, je me suis accrochée à lui et l’ai tiré vers la piste de danse.

Je ne comprenais pas grand chose à ces sentiments qui me tiraillaient, mais je ne voulais plus chercher à comprendre, pas ce soir. On a dansé ce slow et le suivant, tantôt avec la tête posée sur son épaule, dans le trouble total, tantôt en le fixant droit dans les yeux, dans le trouble total aussi. Mais je me sentais bien et je pense que lui aussi, le reste importait peu.

C’est durant le deuxième slow que nos visages se sont rapprochés. Nous savions tous les deux ce qu’il allait se passer, sans doute le voulions-nous tous les deux, sans rien y comprendre. Et nos lèvres se sont frôlées, se sont rejointes, se sont enlacées. J’ai cru entendre les rires et applaudissements joviaux de nos amis, mais je n’y prêtais guère attention. On dansait langoureusement et on s’embrassait, comme deux ados, au milieu de la piste de danse. J’avais cette impression que plus rien d’autre que nous deux n’existait, le temps de ces deux danses.

Et puis la musique rythmée et endiablée à repris le dessus. Nous sommes retournés près de nos amis, bras dessus, bras dessous, le sourire niais aux lèvres. P. m’a dit qu’elle se doutait que ça se passerait comme ça. P. me connaissait par coeur…

Nous avons bus un autre verre, tous ensemble. La petite soeur de V. faisait une crise d’alcool. En larme, elle prétendait que son copain ne l’aimait plus, qu’il ne l’avait jamais aimée. Celui-ci essayait de la calmer en démentant ses suppositions, mais dans cet état avancé d’ébriété, elle n’entendait plus rien d’autre que ses propres plaintes.

V. n’aimait pas voir sa soeur dans cet état, il a essayé de lui parlé, en fait, on a tous essayé de lui parler, mais rien n’y faisait. On est alors allés lui chercher un verre de coca et on lui a conseillé de rester assise un moment, le temps de recouvrer ses esprits. Pendant ce temps, V. m’a tiré sur la piste de danse. J’avais toujours cette envie d’être belle et sexy, alors j’ai laissé la musique m’embarquer. J’ai laissé le rythme m’entraîner et je me suis déhanchée contre lui en ne lâchant son regard que pour accrocher ses lèvres.

À partir de là, la soirée m’a semblé filer à toute allure. Le temps ne nous attendait plus, il avançait et on n’y voyait rien. De temps à autre, P., la petite soeur de V. (qui ne buvait plus rien d’alcoolisé et commençait à redescendre sur terre) et moi nous enfermions dans la cage de Pôle Dance au milieu de la piste. Et D., V. et M. restaient autour afin d’écarter les vautours qui tenteraient de s’approcher trop près de nous. Nous dansions comme jamais je n’avais dansé, nous sentant en sécurité avec nos trois garde du corps au taquet autour de la cage.

Je me sentais belle et irrésistible, ça ne m’était pas souvent arrivé, à ce point là, mais j’aimais ça…

(à suivre...)

Bien à Vous.

Malika