Malika Intimity...

Ceux que j'ai aimés... (Chapitre 28)

Après cet épisode avec C. qui m’a dit qu’il ne voulait plus entendre parler de moi, le temps à continuer son cours en toute harmonie avec T. Je dormais régulièrement chez lui. Il a du jouer plusieurs matchs de tennis durant lesquels je restais sur le bord du cours avec Jo et Jé et nous discutions de tout et de rien.

Le mois d’août s’est écoulé doucement et délicieusement. J’étais heureuse. Je n’avais plus de nouvelles de J., il paraissait qu’il était en couple. J’étais contente pour lui, en fait, je m’en fichais totalement tant qu’il me laissait tranquille.

Au mois de septembre, j’ai trouvé un nouvel emploi dans une boulangerie. Ca n’était pas le Job de mes rêves, mais la patronne m’offrait un CDI à mi-temps et j’avais bien besoin d’une rentrée d’argent supplémentaire. Les deux premières semaines, j’ai cumulé le boulot à la boulangerie et au café, le week-end. J’ai accumulé énormément de fatigue sur cette période.

Bizarrement, plus on se rapprochait de la fin du mois de septembre, plus T. était distant. Pourtant, je me souviens d’un soir où nous étions allés manger à la friterie avec Jo. Ce soir-là, T. s’est posté derrière moi, j’étais assise sur le banc et donc, lui, debout derrière moi. Il m’a enlacée en disant à Jo : "Tu sais, tu es mon meilleur ami et je ne t’ai encore jamais dit ça, mais j’ai la certitude que cette fille, c’est la femme de ma vie..."

Je me sentais tellement rassurée après ces mots. Et pourtant…

L’élément déclencheur de sa distance s’est déroulé à la mi-septembre. Il a, en effet, apprit par son papa que son ancien jeune voisin, âgé d’à peine 20 ans, s’était tué dans un accident de voiture. Après cette macabre nouvelle, je ne le reconnaissais plus. J’essayais de me glisser dans ses bras, il restait de marbre. J’essayais de l’apaiser, il restait de marbre. J’essayais de l’embrasser, il restait de marbre. Je ne pouvais pas lui en vouloir. Je comprenais bien que cette nouvelle avait dû lui faire beaucoup de mal.

Et donc, je suis restée patiente. J’en ai souffert. Pendant deux semaines, plus les jours passaient et plus il semblait inaccessible dès que nous nous retrouvions seuls. Oui, parce que si Jo, ou sa maman, ou autre étaient présents, il redevenait la personne que j’avais rencontrée. J’ai même fini par lui demander si son comportement avait un lien direct avec moi. Il m’a dit que non. Qu’il était désolé, mais que depuis l’annonce de ce décès, il ne se sentait pas trop bien dans sa peau, il pensait à trop de choses, il souffrait pour les autres. Toutes les souffrances de ses proches le bouffaient. Et je ne pouvais rien faire… J’aurais tellement voulu le contraire…

À la fin du mois, j’ai commencé à me sentir de plus en plus fébrile. Sans doute la fatigue, pensais-je. Ca devrait aller avec un peu de repos. J’ai essayé de me reposer. Ca n’allait pas mieux et il fallait que j’aille travailler. J’y allais. Sur les genoux, malade à en tomber par terre, mais après à peine deux semaines de boulot, je ne pouvais pas me permettre de remettre un certificat médical.

Et il continuait à s’éloigner. Je ne recevais plus aucun SMS de lui, et lorsqu’il m’en envoyait quand même un, c’était toujours bref et sec. Vide de sentiment. Vide d’émotion. Vide de lui… Je commençais doucement à vraiment me tracasser. Je ne voulais pas le perdre. Je me disais que je ne me remettrai pas de sa perte. En deux mois, je m’étais déjà tellement attachée à lui…

(à suivre...)

Bien à Vous.

Malika