Malika Intimity...

Ceux que j'ai aimés... (Chapitre 24)

Au petit matin, les choses se sont passées très vite et de manière instinctive. Je me souviens de ce réveil foudroyant, de cette prise de conscience. C’est encore une fois simultanément que nous avons émergés. Encore à moitié endormis, nous nous sommes embrassés, enlacés, caressés… Et nous n’avons pas cherchés à garder le moindre contrôle sur ce qui allait suivre. Ce matin là, pour la première fois, nous avons fait l’amour. J’avais déjà confiance. Ah ! Cette naïveté qui me suit…

Je me suis laissé retomber contre lui en lui hurlant avec les yeux à quel point je l’aimais déjà. Il me serrait fort contre lui sans dire un mot. Au bout de quelques minutes, il m’a dit qu’il aurait voulu attendre mon retour de vacance avant de passer à l’étape supérieure, que je ne devais pas penser que c’était tout ce qu’il attendait de moi, qu’il voulait être sérieux, qu’il voulait s’investir pour de vrai dans notre relation.

Je l’ai rassuré. Je le savais et n’en avais pas douté une seule seconde, je ne me tracassais pas et savais qu’il serait là pour mon retour. Je l’aimais. Il m’aimait. On s’aimait. Aussi ridicule que ça puisse paraître. On s’aimait d’un coup foudroyant au cœur. On s’aimait démesurément, mais on ne savait pas encore que l’amour foudroyant était rarement un amour résistant.

Je suis partie de chez lui pour organiser les dernières petites choses avant mon départ et nous nous sommes rejoins sur le lieu du départ. Le parking d’un fast-food de la ville. Il était avec Jo. Nous avons bu un verre avec G., son copain, sa sœur et ses parents en attendant notre car.

Avant que je ne monte dans le car, il m’a donné un papier qu’il avait aspergé de son parfum. J’ai préféré attendre d’avoir démarré avant de le lire. Il me disait qu’il était déjà fou de moi, que j’allais sans aucun doute lui manquer à en crever, mais qu’il serait patient et serait là pour mon retour. Il me disait des mots et des phrases d’amour qui tapissaient mon cœur de chaleur et de bonheur. J’étais sereine. Il me manquait déjà, mais dix jours, ça allait passer vite.

Nos vacances ont été extraordinaires. Cocktails au bord de la piscine, sorties nocturnes, fous rires dans les rues de la ville, séance photo sur la plage, chinage dans les boutiques de cadeaux afin de trouver le cadeau convenant à chacun. Pour T., je ne savais pas trop quoi lui ramener. Je ne savais pas encore grand chose de ses goûts, à part sa passion pour les voitures japonaises, Ayrton Senna et James Blunt, j’étais un peu à court d’idée. Finalement, je lui ai trouvé un petit pendentif noir en forme de dent de fauve sur lequel était inscrit son prénom. J’ai ensuite trouvé L’idée cadeau. Je lui ai acheté un parapluie. C’était symbolique, mais quel symbole !

Pendant toute la durée des vacances, nous nous envoyions des SMS et je lui faisais des appels en absence, pour qu’il sache que je pensais à lui, qu’il me manquait et que je l’aimais. De temps en temps, nous nous rendions dans les call-centers de la ville. G. sonnait à son copain, et je sonnais à T.

À la moitié des vacances, j’ai reçu un SMS déconcertant. Un SMS que je n’attendais pas. Un SMS que j’aurai préféré ne jamais recevoir. C’était un SMS de C. Après près de deux semaines de silence radio, il m’a envoyé un SMS pour me demander comment j’allais.

Je lui ai répondu que je n’étais pas en Belgique et que je ne saurais donc pas forcément répondre à tous ses SMS. Que je ne m’attendais pas vraiment à avoir de ses nouvelles dans l’immédiat vu la distance qu’il avait volontairement provoquée entre nous après notre dernière nuit passée ensemble.

Il m’a ensuite répondu : "J’ai appris que tu avais un nouveau copain… tu ne perds pas de temps!"

MAIS QUEL CULOT ! Je lui ai répondu qu’après qu’il m’ait éloignée, j’ai pris conscience qu’il n’attendait rien de plus de moi que ce que je lui avais déjà donné jusque là. Que j’avais en effet rencontré quelqu’un avec qui tout c’était joué sur le feeling. Je lui ai parlé du coup de foudre. Je lui ai demandé comment il allait.

Il m’a répondu qu’il était content pour moi. Qu’il se sentait seul dans son nouvel appartement trop grand pour lui tout seul. Mais qu’il me souhaitait d’être heureuse.

J’ai laissé la conversation là. Je ne voulais plus chercher le contact avec lui après tout ce qu’il s’était passé.

(à suivre...)

Bien à Vous.

Malika