Malika Intimity...

Ceux que j'ai aimés... (Chapitre 21)

Je n’étais pas super à l’aise en arrivant dans l’appartement. J’avais un peu peur de la suite des événements. Les choses étaient allées très vite jusque là et je n’avais pas envie de passer à l’étape supérieure comme ça, après quelques baisers. Je voulais qu’on se donne un peu de temps quand même. Mais je n’en ai rien dit et je pense que s’il avait essayé de passer cette étape, je me serai laissé faire. Mais il n’en a rien fait non plus. Ca m’a plu.

J’aimais beaucoup son appartement. Très classe, très sobre. Pas de décorations en surcharges, pas de couleurs abusives. Des murs blancs. Des meubles clairs. Un bon espace. J’aimais beaucoup.

On ne savait pas trop quoi faire, il a fini par me proposer de regarder un film. Pourquoi pas ? Il a lancé "Duplex" avec Ben Stiller. Une petite comédie américaine. Nous nous sommes installés dans le canapé, lui contre l’accoudoir et moi, contre lui. Dans un premier temps, on n’a rien regardé du film. On s’embrassait, on se regardait, on se souriait, on s’étreignait. Et puis après une bonne demi-heure, nous avons quand même centrée notre attention sur le film.

Il était fatigué, je le savais. Il s’est vite endormi. Je me sentais bien, bercée par sa respiration, blottie contre lui, dans le plus grand des respects. J’ai fini par m’endormir aussi. Nous étions tous les deux blottis l’un contre l’autre avec un zeste de pudeur encore dans ce canapé deux places un peu étroit. Mais ce n’était pas grave. On se sentait bien. "Ne pas être seul. Ne pas être seule. Ne pas être seuls. Simplement être à deux. Être ensemble." C’était exactement ça.

Vers 3h00 du matin, je me suis réveillée, surprise de le voir accroupi devant moi, en train de me caresser tendrement les cheveux en souriant. Lorsque j’ai ouvert les yeux, il m’a dit l’heure en souriant. "Je pense qu’on s’est un peu endormis..." Il m’a proposé d’aller finir cette nuit dans sa chambre, il était un peu tard pour me ramener.

J’ai accepté. Je savais qu’il ne tenterait rien. J’ai envoyé un SMS à ma marraine histoire qu’elle ne se tracasse pas en se réveillant et en réalisant que je n’étais pas là et nous sommes allés nous recoucher dans la chambre. Nous nous sommes endormis très vite, après quelques baisers délicieux.

Le lendemain, on s’est levés aux alentours de 10h00. Nous avons démarrés presque tout de suite. Il fallait que je rentre parce que j’avais quelques petites choses à faire chez moi et je devais rejoindre des amis (P. et son compagnon) en ville pour ensuite nous rendre à une soirée plein air. Une des plus grosses soirées plein air de l’été en Wallonie. À Bois-De-Villers.

En rentrant, je me suis connectée à MSN. J. était là. C’était bizarre, il ne venait plus très souvent sur MSN. Je savais qu’il était avec S. et qu’il passait la plupart de son temps en sa compagnie. Quelques secondes à peine après m’être connectée, mon GSM à sonné. C’était J. C’était VRAIMENT bizarre, mais j’ai décroché quand même.

Il m’a demandé comment j’allais et a fini par m’annoncer qu’il était de nouveau célibataire. S. l’avait quitté. J’ai pensé "Quelle belle victoire!" mais j’ai dit que j’étais désolée pour lui. À peine ironique… Il a commencé à me confier qu’il regrettait. Qu’il s’en voulait. Qu’il donnerait tout pour avoir une deuxième chance avec moi. Sur ces mots, je l’ai arrêté net. Je lui ai dit qu’il y avait quelqu’un, que c’était tout récent, mais que ça commençait bien et que, par conséquent, il n’avait pas le droit de venir me faire du charme maintenant. Il devait me laisser essayer, parce que moi, je ne m’étais pas interposée et aussi parce que, c’était de sa faute si on en était arrivé là.

Au milieu de l’après-midi, T. m’a envoyé un SMS pour me dire qu’il se rendrait peut-être également à la soirée de Bois-De-Villers s’il arrivait à motiver ses amis. C’était génial ! J’en avais vraiment envie. Vers 15h30, je suis partie de chez moi pour rejoindre P. et D. (son compagnon). On devait reprendre le bus ensemble jusque chez P. pour s’y préparer. D’autres amis devaient venir nous chercher chez elle pour nous rendre ensemble sur place.

En arrivant en ville, j’ai été surprise de voir que J. était là, avec P. et D. ! Ca ne me plaisait pas trop, mais je n’ai rien dit. J’ai dit bonjour à tous le monde et nous nous sommes mis en route vers l’arrêt de bus. J. était distant. Il marchait devant nous et ne disait rien. Je lui ai demandé ce qu’il avait. Il m’a dit qu’il n’avait rien. J’ai questionné P., peut-être s’était-il confié à elle. Elle m’a dit qu’il y avait bien quelque chose mais qu’elle ne pouvait rien me dire. Je déteste ce genre de situations.

J’ai rejoins J. qui était toujours devant nous et je lui ai demandé de me dire ce qui n’allait pas. Il m’a dit que je devrais le savoir. Comment osait-il ENCORE jouer avec moi de la sorte ? Comment osait-il essayer de me faire culpabiliser de la rupture qu’il avait provoqué tout seul ? Je l’ai retenu par le bras et je me suis énervée sur lui.

- Tu n’as pas le droit de me faire ça ! Tu n’as pas le droit de revenir avec la queue entre les jambes à chaque fois que je me donne la chance de me reconstruire ! Tu dois me laisser ma chance!
- Je n’ai jamais dit que je ne te laissais pas ta chance ! Mais je m’en veux ! Je suis fou de toi ! Depuis le début ! Oui, il y a eu des passages à vide, mais je regrette et c’est toi que je veux!
- Et bien ce n’est plus réciproque ! Comment voudrais-tu que ça le soit après tout ce que tu as fait?!
- Je sais, et je te laisse ta chance, mais je m’en veux, et je t’aime ! -
Mais bordel ! Tu n’as même pas le droit de me dire ça ! Garde-les pour toi tes supplications ! Maintenant change de tête et soit un peu plus agréable s’il te plaît !

Il s’est un peu rapproché de nous, mais il restait meurtri et gardait cet air de chien battu. En soit, je ne pouvais pas lui reprocher, peut-être était-il sincère, mais c’était trop facile !

Arrivés près de l’arrêt de bus, il s’est à nouveau mis à l’écart. Je suis retournée près de lui et on a discuté. Finalement, quand le bus est arrivé, je l’ai serré dans mes bras et l’ai embrassé sur la joue. Je lui ai confié que je ne pourrai jamais l’oublier parce qu’il y avait à peine un peu plus d’un mois, j’étais toujours persuadée qu’on finirait notre vie ensemble, mais que là, il devait me laisser ma chance, si ça foirait avec T., on aviserait, mais en attendant, je ne voulais rien savoir !

Il a baissé les yeux. J’ai vu les larmes aux bords de ses paupières. Sur le coup, ça m’a beaucoup touché. Ca aurait pu me faire craquer, mais non. Je voulais essayer de me reconstruire sans lui.

Nous sommes montés dans le bus alors qu’il retournait vers la gare des trains pour rentrer chez lui. J’ai ressentis un petit pincement au cœur, mais il n’a fallu qu’un SMS de T. me disant que c’était presque dans la poche pour ce soir et j’étais de nouveau sur mon petit nuage.

Le bus s’est mis en route et j’ai conté à mes amis de quelle façon les choses s’étaient déroulées entre T. et moi.

(à suivre...)

Bien à vous.

Malika