Malika Intimity...

Ceux que j'ai aimés... (Chapitre 18)

Je me souviens que dans un premier temps, on a discuté d’amour, de rupture et des douleurs que cela engendrait. Je lui ai résumé ma rupture d’avec J., il m’a parlé d’une rupture vécue un an auparavant, du temps qu’il lui a fallu avant de sortir de l’ombre et d’accepter sa situation d’homme célibataire.

On se comprenait parce qu’on avait vécu des situations similaires. On pouvait en parler sans tabou et se confier les sentiments que cela avait provoqués en nous. J’aimais parler avec lui.

Ensuite, nous avons discuté de pleins de choses, de musique (j’aime particulièrement la musique, je suis une grande mélomane et aime partager mes goûts et m’intéresser aux goûts des autres), de cinéma, de nos passions, etc., le courant passait vraiment bien.

Je me souviens que quand nous avons entamé notre conversation MSN, il m’a averti qu’il ne resterait connecté qu’une demi-heure parce qu’il travaillait le lendemain matin. Cette conversation a du débuter vers 23h30 à peu près et a prit fin au beau milieu de la nuit.

Nous avions vraiment bien accroché. Avant de vraiment quitter la conversation, il m’a inscrit son numéro de GSM en ajoutant "Je ne fais jamais ça... :$". Mon instinct continuait à me guider, à me dire de me laisser aller, ce que j’ai fait. Pour seule réponse, je lui écris "Moi non plus..." Suivi de mon propre numéro de GSM.

Il ne répondait plus et c’était déjà presque en train de me tracasser mais deux petites minutes plus tard, je recevais un SMS d’un numéro que je n’avais pas encore en mémoire dans mon GSM : "Enregistré! ;-)" J’ai comparé le numéro sur l’écran de mon ordinateur et sur celui de mon GSM. C’était le même. C’était lui. Je souriais. J’ai répondu par SMS : "Idem ;-)"

Nous avons tous les deux quitté la conversation. Après cette soirée de rencontre et d’émotions, je me suis jetée dans mon lit. Envie de dormir. Envie de rêver. Envie d’être bien. Juste "bien" !

En ayant vu ses photos, je ne le trouvais pas particulièrement beau. Mais pas particulièrement moche. Il n’était pas C., mais heureusement. Il était juste lui, j’accrochais et ça me plaisait. Finalement, je me suis dit que si on prenait comme premier critère de "sélection de l’âme sœur" le physique, on restreignait considérablement les résultats finaux en passant sûrement à côté de pleins de garçons qui, indépendamment les uns des autres, valent sans doute mieux que tous les beaux gosses réunis. Et puis il n’était pas moche, je vous l’ai dit. Il était bien. Avec ses petits charmes et ses petites imperfections, mais qui n’a pas d’imperfections ?

Avant de nous endormir, nous nous sommes envoyés un ou deux SMS, juste pour se dire qu’on n’était pas déçus de cette rencontre et que ça nous plairait bien à tous les deux de la revivre en direct, autour d’un bon verre ou d’un bon petit plat.

Je me suis endormie comme un bébé. Je me sentais bien, j’étais rêveuse.

Le lendemain matin, il m’a envoyé un SMS me disant qu’il était un peu fatigué mais qu’il ne regrettait pas de l’être. Je lui avais dit que je partais en vacances dans les jours qui suivaient, par conséquent, il m’a fait part de son désir de me rencontrer avant ce départ. J’aimais cette impatience ou cette curiosité, je ne savais pas, mais quoi qu’il en soit, j’aimais ça !

Justement, le soir même, j’étais libre mais uniquement s’il acceptait qu’on ait ce rendez-vous à trois. En effet, j’avais, à cette époque (j’ai malheureusement dû la donner par soucis de temps et d’espace) une jeune chienne labrador noir croisée avec un border collie. Elle n’avait que 3 mois et demi mais ma marraine, chez qui je vivais, refusait que je parte sans mon chien. Et bien sûr, elle avait raison. J’avais voulu ce chien, je devais l’assumer. Toujours est-il que s’il voulait qu’on se voit le soir même, il fallait que je prenne mon chien avec.

Sa réponse m’avait bien fait rire; il me disait qu’il n’y avait pas de problème tant qu’elle ne laissait pas de petit pipi ou, pire, de petit caca dans sa voiture. Il adorait les animaux et avait lui-même un labrador.

Nous nous sommes donc fixé rendez-vous en ville, à 21h00, devant un bâtiment que nous situions tous les deux. Une bonne heure avant l’heure du rendez-vous, il m’a envoyé un nouvel SMS dans lequel il me disait qu’il y avait quelque chose qu’il fallait qu’il me dise : il faisait 1 m 63 (et avait sans doute vu sur mon profil que je faisais 1 m 75)...

En lisant le message, j’avoue m’être refroidie un peu. Je me suis dit : "Oula ! Douze centimètres de moins que moi, ça va être un peu spécial." Mais bon, rien ne nous empêchait d’aller gentiment boire un verre en tout bien tout honneur. Je lui ai donc simplement répondu : "Et?"

Comment être plus claire… Sa réponse n’a pas tardée : "Rien, j’avais simplement peur que ça te choque, donc je préférais te le dire." J’ai simplement répondu que non, ça ne m’aurait pas choqué, qu’il n’y avait pas de raisons d’être choquée.

À 21h00, alors que je l’attendais sur le lieu du rendez-vous, j’ai encore reçu un SMS :

- Ça va ? Je te préviens, tu vas m’entendre arriver :p ... Pas trop stressée? :p
- Pourquoi t’entendre ? Pourquoi stressée? :p
-M’entendre parce que le moteur de ma voiture est quelque peu bruyant, stressée parce que peut-être un peu timide ? ^^
- Pas de problème pour le bruit. Pas stressée, j’appréhende un peu, parce que jamais rencontré personne de cette façon, mais tu ne vas pas me manger je suppose, donc tout va bien :D

J’ai appuyé sur "Envoyer" au moment où j’ai entendu un moteur gronder à quelques dizaines de mètres de moi. J’ai tourné la tête dans la direction du bruit et j’ai pu observer une splendide Honda Civic noire qui était à l’arrêt au feu-rouge. Serait-ce lui ?

Le feu est passé au vert. J’ai vu la Honda enclencher son clignoteur dans ma direction et s’engager. Il s’est arrêté à ma hauteur et est descendu de la voiture pour me saluer et m’ouvrir la portière. Quelle galanterie ! La première chose que j’ai pensé en le voyant, de l’autre côté de la voiture, debout, c’est : "Il est bien grand pour 1 m 63!"

Mon cœur battait à tout rompre. Je me déteste dans ce genre de situation. Je déteste mon corps et ses réactions face au stress. Il est venu près de moi et nous nous sommes pudiquement fait la bise. Il semblait me dépasser d’une tête au moins, mais je n’ai pas osé relever. Je ne comprenais plus son SMS me mettant en garde de sa petite taille. Quelle petite taille ?

Il a engagé la conversation en disant : "Tu n’as rien remarqué de bizarre?" Heeeeuuu… Mis à part que tu as des centimètres qui font un centimètre et demi, non. Ça, c’est ce que j’ai pensé. Mais je lui ai simplement répondu que non. Il m’a souri et m’a dit qu’il faisait 1 m 83 et pas 1m 63.

Je ne comprenais pas trop l’intérêt de ce petit mensonge, mais bon… Je suis montée dans la voiture et nous avons démarré.

(à suivre...)

Bien à vous.

Malika