Malika Intimity...

Ceux que j'ai aimés... (Chapitre 16)

Je suis retournée jusque chez lui en courant et en priant pour qu’il ne soit pas trop curieux ou qu’il ne se rende pas compte de mon oubli. Il n’y avait que moi pour faire ça !

Arrivée en bas de l’immeuble, j’ai appuyé sur le petit bouton de la sonnette et je croisais les doigts, pourvu qu’il n’ait pas regardé mes SMS. La porte s’est débloquée sans même qu’il ne décroche l’interphone. C’était mauvais signe. Soit il attendait déjà quelqu’un, soit il avait repéré mon GSM.

Je suis monté sans me faire attendre. Arrivée devant la porte de son kot, j’ai toqué. Je l’ai entendu me dire d’entrer de l’autre côté de la porte, j’ai poussé celle-ci et me suis introduite dans la pièce. Il était dans on lit, recouvert par la couverture, tourné vers la fenêtre. Il m’a simplement dit que mon GSM était sur son bureau et m’a souhaité une bonne journée.

Aïe ! Il savait exactement où était mon GSM et sur le bureau, ce n’est pas moi qui l’y avais mis. Avait-il lu ? Savait-il que j’aurais voulu lui cacher tout ça ? Je suis sortie de chez lui en lui souhaitant une bonne journée mais en ne me retournant pas. J’avais peur des répercussions qu’il pourrait y avoir s’il avait lu.

J’ai décidé de ne pas le recontacter, en aucun cas, s’il ne le faisait pas de lui-même. Peut-être n’aurais-je plus de ses nouvelles mais au moins, ça me permettait de savoir ce qu’il pensait d’éventuels sentiments entre nous. S’il avait lu… Je n’en étais même pas sûre. Quelle idée, aussi, d’oublier mon GSM chez lui !

Les jours ont passés, j’ai quand même fini par craquer et par le recontacter mais il était relativement distant, plus encore qu’avant. J’en étais presque sûre. Il avait lu. Mais comment lui demander ça ? "Dit, par hasard, aurais-tu fouillé dans mon GSM et découvert les brouillons qui te concernaient?" Non, je ne pouvais résolument pas lui demander.

Par conséquent, j’ai arrêté de me faire insistance et j’ai préféré prendre du recul. Arrêter de me dégrader. Arrêter de me frustrer. Arrêter de le combler. Après tout, j’avais 19 ans, je ne me considérais pas comme une super bimbo magnifique et irrésistible mais je savais que je n’étais pas non plus trop moche. Je me qualifiais plutôt comme "potable" et sachant jouer de son charme.

J’ai revu mes ami(e)s, j’ai passé beaucoup de temps avec surtout l’une d’entre eux : G. G. et moi, on ne s’était pas toujours adorées. Notre amitié avait mis du temps à s’installer. On s’est connues en première année de secondaire. Au début, je ne la supportais pas mais nous étions encore des gamines. Nous étions encore trop bêtes que pour reconnaître les valeurs de l’autre. Et puis au fil du temps, on s’est supportées puis on s’est appréciées et aujourd’hui, elle fait partie du cercle très étroit de mes vrais amis. Ceux pour qui je ferais tout.

G. et moi avons donc passé beaucoup de temps ensemble à cette époque. Depuis le début de la rupture avec J. en fait. Elle avait aussi rompu avec son copain, un peu avant que J. ne me quitte. Du coup, on se comprenait, on s’écoutait et on se soutenait toute les deux. Finalement, ils se sont remis ensemble et le sont toujours à l’heure actuelle. Je suis heureuse pour eux parce qu’ils ont toujours formé un beau couple.

En se revoyant après C., on a décidé de partir en vacance toutes les deux. N’importe où, le mois d’août approchait et les agences de voyages offraient pas mal de voyages en last-minute à prix relativement intéressant.

C’est début août que nous nous sommes décidées. On allait partir en Espagne, sur la Costa Brava, à Calella. Nous avions déniché un voyage en car pour un peu moins de 600€ par personne. Huit jours sur place dans un hôtel trois étoiles en all-in. On allait s’éclater. Célibataires, charmantes et jeunes, on voulait juste se changer les idées, tourner les pages qui refusaient de tourner. On devait partir la semaine suivante.

En sortant de l’agence, j’ai envoyé un SMS à C. pour lui faire part de notre voyage. Je ne savais pas si ça l’intéressait mais on avait été très proche et j’avais envie de le lui dire. Donc je me fichais pas mal de ce qu’il allait en penser.

Je suis rentrée chez moi le cœur léger. J’allais pouvoir souffler. Oublier tous les évènements de ce dernier mois. Trop d’évènements. Je suis allée dans ma chambre et j’ai passé ma soirée sur le pc. J’affichais partout mon futur départ pour les vacances. MSN, Facebook, Netlog,...

Et les choses ont à nouveau pris une nouvelle tournure.

(à suivre...)

Bien à vous.

Malika