Malika Intimity...

Parenthèse personnelle...

J’aime me confier à vous. J’aime vous entraîner dans la dérive de mes souvenirs mais aujourd’hui, j’ai aussi besoin et envie de vous parler de présent. Vous ne savez encore de moi que ce que j’étais. Et je voudrais vous parler de celle que je suis devenue au fil du temps, au fil des souffrances, au fil du bonheur…

Je suis heureuse. Vraiment heureuse. Enfin, non, pas "super heureuse" parce que plusieurs choses me font du mal mais il y aura toujours des pensées pour nous faire du mal. Je dirai plutôt que je suis comblée.

J’ai rencontré l’homme que j’aime il y a bientôt deux ans… (C’est dommage de vous dire ça, je casse toute la magie de mon récit concernant C., vous pouvez donc devinez que nous ne nous voyons plus lui et moi, et c’est très bien comme ça.)

On s’est accroché du regard et on n’a plus su se lâcher. Il y a eu un courant électrique intense entre lui et moi dès la première seconde. Dès le premier regard. Il est l’homme de ma vie, celui sur qui je mise tout mon avenir. Cela fera un an et demi que nous sommes ensemble dans deux jours. Il s’appelle E.

Un an et demi d’amour et autant de temps en ménage… En effet, mis à part la première semaine de notre relation, on vit ensemble depuis le début. Dans un premier temps, on a vécu près de 6 mois dans son kot. Un petit kot qui ne payait pas de mine dans lequel on se sentait un peu à l’étroit. Et dans un deuxième temps, on a décidé de faire un grand pas en avant tous les deux et de prendre un appartement en commun.

Nous nous sommes rencontrés sur notre lieu de travail. Moi, je venais de commencer une semaine en intérimaire à l’accueil de l’entreprise. J’étais au contrôle d’accès des clients. Lui, il était serveur en Horeca pour la boîte depuis deux ou trois mois. La première fois que je l’ai vu, j’étais un peu timide, je ne connaissais personne et je ne savais pas trop comment m’intégrer.

On est allé fumer une cigarette ensemble, juste comme ça, en tout bien tout honneur. Je me souviens qu’il m’a confié ses envies de changement. Il m’a dit qu’il avait envie de déménager, de prendre un appartement plus grand, d’acheter une voiture et de passer son permis. Il m’a expliqué qu’il en avait un peu marre de dépendre des autres en permanence pour se déplacer.

À la fin de la semaine, je ne savais pas encore si j’allais être engagée ou pas. Je suis rentrée chez moi en ressentant un vide vraiment étrange à l’intérieur de moi. Comme si je venais de passer à côté de quelque chose mais je n’arrivais pas à définir quoi.

Une fois rentrée, je me souviens que cette sensation de vide, d’occasion ratée me restait sur le cœur. J’ai pensé à lui. Je ne comprenais pas vraiment le message que mon cœur, mon âme envoyaient à ma tête. Il fallait que je le revoie ! Je le sentais, je le savais, il le fallait.

Je ne savais rien de lui. Sauf l’écho de son prénom, sans être sûre que ce soit le bon, et son lieu de travail. Ca me semblait un peu floue pour retrouver quelqu’un mais je suis une grande adepte du dicton "Qui ne tente rien n’a rien" et donc, j’ai tenté.

J’ai tapé le nom de l’entreprise dans le moteur de recherche de notre très cher "Facebook". Les chances de le trouver ici étaient infimes, mais je devais essayer. Une liste relativement longue de personne s’est affichée. Je me suis dit que je ne le retrouverai jamais à travers un filtre si large, encore fallait-il qu’il ait un compte sur le dit-site.

J’ai commencé à chercher, je fonctionnais par élimination mais plus je cherchais et plus je désespérais. Et puis j’ai vu : "E**** ****** sur Facebook...". L’aurais-je trouvé ?

Eh bien oui ! C’était lui, je n’en revenais pas et en même temps, je ne savais pas trop quel prétexte utiliser pour le rajouter dans ma liste "d’amis". Tant pis, on y va, on verra. De toute façon, je n’avais absolument rien à y perdre.

J’ai donc envoyé une demande d’ajout à ma liste d’amis. Qui vivra verra pensais-je. Il n’a pas mit longtemps pour m’accepter. Je me sentais mieux, le cœur léger et envieux. Nous avons discuté une bonne partie de la soirée et de la nuit. Discuté de musique. Discuté de voyage. Discuté de projet. Discuté d’aspiration pour l’avenir. Discuté tout simplement de tout et de rien.

Il s’est passé quelques soirées comme celle-là où nous discutions, tantôt via MSN, tantôt via SMS. Et puis un soir, je m’ennuyais et je savais qu’il finissait son service à 4h du matin alors je lui ai proposé de le rejoindre à la sortie de son boulot pour aller boire un verre et discuter. Encore discuter. J’aimais sa discussion. J’aimais ses opinions. J’aimais partager avec lui.

On s’est donc retrouvé à 4h15 du matin, il faisait super froid, nous étions au mois de novembre mais je m’en fichais, j’avais envie de le voir. Presque besoin de le voir mais il était encore un peu trop tôt que pour me l’avouer.

On a discuté de choses plus personnelles. Il m’a parlé de sa famille, de comment il avait atterrit en ville 9 ans plus tôt. On s’est rendu compte que pendant 7 ans, j’avais été à l’école à deux pas de chez lui… Bref, on se sentait proche.

Pendant les trois semaines qui ont suivit, on se voyait beaucoup, on passait du temps ensemble, j’ai passé plusieurs nuits avec lui, chez lui mais simplement pour discuter, en tout bien tout honneur. Jusqu’au soir où je me suis lancée, je l’ai embrassé parce que je ne tenais plus. J’aimais tout ce qui l’était, tout ce qu’il disait… Dans deux jours, ça fera un an et demi…

Je me sens tellement bien avec lui, on est tellement complice, tellement sur la même longueur d’onde… Il est ma longueur d’onde ! Ce que je ressens pour lui est incomparable à tout ce que j’ai vécu avant. Il est mon idéal. Il est mon univers. Il est mon paradis. Il sera le père de mes enfants, je le veux ! C’est vraiment lui que je veux à tout jamais !

On ne se dispute jamais ou alors en rigolant. Il y a tellement de coïncidences entre lui et moi. Par exemple, il est né le 14 - 09 - 1981 et je suis née le 14 - 01 - 1989 ... Ca m’a bien fait rire quand je l’ai su !

Sur ce, je me suis encore perdue dans mes souvenirs, moi qui voulais vous parler de présent… Mais ces souvenirs rejoignent mon présent, ils sont la base même de mon présent. Ensemble, on a déjà faillit avoir un enfant. Mais malheureusement, le destin en a voulu autrement. Ce n’est pas grave, on l’aura notre enfant ! On LES aura NOS enfantS !

En parlant d’enfant, et pour en rester à mon présent, hier, à 18h04, ma cousine, A., a mis son fils, L., au monde. J’étais super fière d’aller le voir. A., c’est la plus âgée des filles de ma marraine. Elles sont trois et elles sont plus que des cousines pour moi, elles sont comme des sœurs.

Bien à vous.

Malika