Malika Intimity...

Ceux que j'ai aimés... (Chapitre 7)

Dans un premier temps, il m’a dit qu’il ne s’était rien passé, mais qu’il avait ressenti une attirance très forte pour elle, et que, par conséquent, il se sentait perdu et avait préféré mettre un terme à notre relation plutôt que de me manquer de respect en écoutant ses pulsions…

Je ne le croyais pas, et j’insistais…

Dans un deuxième temps, il m’a dit qu’ils s’étaient juste embrassés, mais qu’il n’avait pas été plus loin…

Dans un troisième temps, ils auraient quelque peu dérapés, mais ils se seraient arrêtés avant de franchir le pas de trop…

Et puis il m’a enfin dit la vérité… Ils se sont embrassés et légèrement "caressés" chez elle, dans la piscine. L’oncle de S. aurait raccompagné J. chez lui, en compagnie de S., elle serait restée avec lui, dans l’optique de dormir chez lui. À partir de là, il lui aurait dit qu’il me quitterait le lendemain. Elle a dormi chez lui, et ils ont couchés ensemble…

Ce soir-là, on s’est parlé au téléphone lui et moi ! Ce soir-là, elle était dans son lit, et il me disait que j’étais la femme de sa vie… Ce soir-là, il a détruit tout le respect que j’avais pour lui. Il a brisé toute la confiance que j’avais en lui. Il a anéanti tout espoir de me reconquérir, sauf qu’il ne le savait pas encore, et moi non plus, jusqu’à cette révélation.

Quand je lui ai demandé pourquoi il me disait ça seulement maintenant, après m’avoir fait croire que tout pourrait rentrer dans l’ordre entre nous, il m’a répondu qu’il n’avait pas eu le choix.
Pas eu le choix, parce qu’il était bien resté près d’un quart d’heure au téléphone avec notre amie, P.

Petite anecdote, il faut savoir que J. et S. se sont rencontrés par le biais de P., elles étaient dans la même école et se donnaient rendez-vous tous les matins à la gare de la ville pour se rendre ensemble à l’école, et tous les matins, J. et P. prenaient le même train pour se rendre en ville.

Et donc, après avoir appris que nous nous étions remis ensemble, S. à contacté P. et lui a dit toute la vérité au sujet de leur relation.
C’est là que P. a contacté J., elle lui a dit que s’il ne me disait pas la vérité lui-même, elle le ferait. D’ailleurs, j’admire beaucoup cette amie pour ça, je lui serais toujours reconnaissante pour le respect et la compassion dont elle a fait preuve envers moi ce jour-là.

Bref, il n’a donc pas eu d’autre choix que de me dire la vérité, et j’étais même prête à le pardonner… À une seule et unique condition, je ne voulais plus qu’il prenne de nouvelles de S., je ne voulais pas qu’il la recontacte le lendemain, ni même après, PLUS JAMAIS ! Ce n’était pas compliqué, elle ou moi !

Il ne voulait pas choisir, parce qu’il m’aimait moi, qu’il n’avait pas l’intention de revoir S. à long terme, mais qu’il lui devait des explications.

Je lui ai dit :

- Tu lui "dois" des explications ? Les mêmes que celles que tu m’as données à moi après notre rupture ? Tu vas la prendre dans tes bras ? L’embrasser ? La repousser ? La rappeler ? Et la repousser ? Encore et encore ? Tu vas lui dire de s’amuser ? Et puis lui couper l’herbe sous le pied ? Et puis me balancer ? Parce que mes explications à moi, ça ressemblait à ça!
- Ca n’a rien à voir, je veux rester avec toi, mais je veux lui parler, parce que même si je t’ai fait du mal, je lui en ai fait aussi, elle n’y est pour rien dans toute cette histoire!
- ELLE N’Y EST POUR RIEN!? ! T’essaye de me faire rire là ? Ca faisait un mois et demi qu’elle te courrait au cul, mais que tous le monde me disait que je me faisais des films ! C’est juste une grosse chiennasse, une bête blonde ! Alors soit on reste ensemble et elle sort de ta vie, soit tu vas lui parler, mais je sors de ta vie !

La discussion a duré près d’une heure et il restait figé sur son idée de lui reparler "pour lui donner des explications". Je lui ai dit que la confiance que j’avais en lui jusqu’alors venait déjà d’en prendre un fameux coup et que s’il la recontactait, je ne pourrais pas faire semblant d’être heureuse et confiante.

Je pleurais et il restait distant, ça me faisait tellement mal, je me sentais tellement sale ! À bout de force, épuisée par mes crises de larmes, de jalousie et d’hystérie, je lui ai dit que je voulais rentrer chez moi, j’avais besoin de réfléchir. À cet instant précis, je l’ai regardé dans les yeux, et il me dégoutait. Je ne l’aimais plus, c’était fini, je le savais. Je ressentais de la haine, de la rage et de la violence, mais plus de jalousie, plus de manque et surtout, plus d’amour !

Il a pris son GSM et a composé un SMS, je restais silencieuse, répugnée par ce mec à qui j’avais tout donné. Il tenait tout ce que j’étais dans les mains, et il n’a rien su en faire d’autre que de le piétiner, le salir et l’abîmer.

Nous étions toujours dehors, près de ce rondin de bois, assis l’un à côté de l’autre mais sans plus échanger un mot. Après quelques minutes, il a reçu une réponse à son SMS à laquelle il a répondu immédiatement. Cela m’intriguait. Était-il en train de dire à S. qu’il avait fait une erreur en revenant vers moi, et que c’était elle qu’il voulait ? Était-il en train de lui dire qu’il ne voulait plus la voir, ni l’entendre ?

J’ai fini par lui demander à qui envoyait-il ces SMS. Et encore une fois, je n’en revenais pas de sa réponse ! Il contactait C. et lui demandait s’il savait venir me chercher pour me ramener chez moi.

Pourquoi ? Pour me tester ? Il était grand temps de me tester tient ! Après s’être lui-même testé et m’avoir déçue au plus haut point ! Et mon avis à moi, ça intéresse quelqu’un ? M’a-t-il demandé si je voulais retourner avec C. ? M’a-t-il demandé ce que je penserais de me retrouver entre C. et lui ?

J’en avais marre ! Marre de lui ! Marre qu’il me mène en bateau ! Marre qu’il me mente ! Marre qu’il me manque ENCORE de respect ! Marre qu’il se permettre de prendre des initiatives à ma place, sans même me consulter !

Mais je n’ai rien dit de tout ça, rien du tout. Je suis simplement restée assise là, en silence, attendant qu’il reçoive une réponse de C.

Celle-ci n’a pas tardée, il était d’accord, de toute façon, il était justement dans le coin… Rendez-vous pris, nous sommes parti, J. et moi, sur le lieu de ce rendez-vous, attendre que "mon amant" vienne me chercher… Et je n’en revenais toujours pas, mais je ne parlais toujours pas non plus, je voulais juste ne plus être près de lui !

Quand nous sommes arrivés, C. était déjà là. En reconnaissant sa voiture, j’ai senti mon cœur s’emballer. J’étais assez embarrassée entre eux deux. Je me suis retournée vers J., je lui ai dit que lui enverrais un SMS quand je serai rentrée chez moi. Je l’ai pris dans mes bras, lui ai fait un bisou sur la joue, l’ai regardé droit dans les yeux, et puis je suis montée dans la voiture de C., sans me retourner…

(à suivre...)

Bien à vous.

Malika