Malika Intimity...

Ceux que j'ai aimés... (Chapitre 4)

Deux heures au moins se sont passées sans même qu’on ne s’en rende compte. On était collé l’un à l’autre, et on se sentait bien, l’un et l’autre. Alors que demander de plus.

Je me souviens qu’il m’ait dit au cours de la discussion qu’il ne se trouvait pas super beau, qu’il avait beaucoup de doutes vis-à-vis de lui-même et qu’il ne savait plus trop où il en était dans sa vie. Je lui ai simplement répondu qu’il se sous-estimait, qu’il était très beau, particulièrement beau, même ! Qu’il ne devait tout simplement pas se brusquer et que le jour où il trouverait la personne qui lui conviendrait, il le saurait. Ces choses-là, généralement, on les sent. Même si parfois on se trompe. Sans doute que moi, je m’étais trompée…

On s’est endormi vers 5h00 du matin je pense. S’il y a une chose que j’ai vraiment appréciée dans son comportement, c’est son respect. Je m’explique : On a donc passé la moitié de la nuit bras dans les bras, dans un échange de tendresse, de douceur et de caresses. Mais pas une seule fois, il n’a essayé d’accélérer les choses. Pas une seule fois il n’a posé ses mains sur ma poitrine ou sur mes fesses. Avant de s’endormir, je me suis déshabillée et recouchée à ses côtés en sous-vêtements. Et encore, il est resté très respectueux. Nous étions serrés l’un contre l’autre, peau contre peau et il n’a rien tenté.

Lorsque je me suis réveillée, il m’a fallut quelques secondes avant de me rendre compte que non, je n’avais pas rêvé, et que oui, c’était bien dans ses bras que j’avais passé la nuit. Il m’a souri, simplement, et m’a tendrement ramenée contre lui, dans le creux de ses bras. Il m’a embrassée tendrement, délicatement. J’aimais vraiment ses baisers. Doux et enivrant à la fois. Tendre et violent. Délicieux et piquant. Charmeur et provocateur. Je suis rentrée dans son jeu. Où était le mal au juste ? Je voulais simplement profiter de l’instant présent, et surtout, ne pas me poser de questions !

Nos corps se sont rapprochés, comme aimantés, attirés l’un par l’autre, sans pouvoir, ni vouloir le contrôler. La température montait, je le savais, il le savait et nous savions tous les deux à quoi nous jouions. Mais j’aimais ce jeu. D’une part, je ressentais la peur de ne pas être à la hauteur, parce qu’il faut se le dire, vivre pour la première fois une expérience intime avec quelqu’un qui nous attire, alors que l’on n’a jamais eu qu’un seul homme dans sa vie, c’est à la fois impressionnant et assez flippant.

Et nos corps se sont laissé aller. Nous n’avions plus aucun contrôle de la situation. On se laissait aller au rythme de l’autre, tout simplement.

Ensuite, nous sommes restés allongés un moment, sans rien dire. Et sans rien penser… Je ne pensais plus, le temps n’existait plus. Je n’existais plus. Je flottais. Et puis il a fallut que je retourne chez moi, parce que toutes les bonnes choses ont une fin, et que la réalité m’attendait.

Sur le chemin du retour, je pensais à J., de nouveau. Lui dire ? Ne pas lui dire ? Le sous-entendre ? Ne rien sous-entendre et garder ça pour moi ? Prendre le risque que C. lui dise avant moi ? Je me sentais bien, mais perdue. Et troublée.

Alors que j’arrivais chez moi, mon téléphone s’est mis à sonner. C’était J. Il me sonnait pour me rappeler que ce matin, je devais aller faire vacciner mon chien…

- Je sais, il n’y avait pas besoin de me rappeler. Là, je rentre chez moi, puis je redémarre avec elle.
- Tu rentres chez toi ? Tu rentres d’où?
- Ca te regarde?
- Non, mais ça me tracasse...
- J’ai suivis ton conseil...
- Ah...
- Ca t’ennuies?
- Non… Et tu l’as suivi avec qui?
- Je devrais te le dire?
- Je préférerai...
- Tu le prendrais mal...
- Dis toujours…

Lui dire ou ne pas lui dire ? Tant pis…

- Chez C....
- C.? ! Comment tu t’es retrouvée chez lui?
- MSN, tu connais?
- Je suis choqué!
- Autant pour toi, toi aussi tu m’as choquée, et je ne t’ai pas demandé de me rendre de comptes, donc fais ce que tu veux de ton côté, et ne cherche plus à savoir ce qu’il se passe de mon côté!
- Ouais… Je dois te laisser ! Bonne journée !

Et il a raccroché, sans me laisser le temps de répondre quoi que ce soit. Quelle euphorie ! Il était jaloux ! Il m’avait poussée dans ses bras, et ensuite, il était fou de jalousie… Il avait voulu jouer, on allait jouer !

Au cours de cette journée, j’ai reçu quelques SMS de la part de C. D’abord pour me remercier de ma présence, de mon écoute et de ma tendresse. Je l’ai remercié en retour. Ensuite, ses SMS m’ont flattés, m’ont troublés, m’ont touchés… Il me disait qu’étrangement, je lui manquais, qu’il s’était senti tellement bien cette nuit…

Par contre, je n’ai pas cherché à recontacter J., je préférai le laisser réfléchir face à lui-même. Ca avait été trop bon de sentir sa jalousie au téléphone ce matin, et j’en voulais encore !

C. m’a proposé de retourner passer la soirée et peut-être la nuit chez lui ce soir-là. J’ai accepté. J’avais au moins autant apprécié que lui la soirée précédente.

Je suis arrivée chez lui plus tôt que la veille (heureusement ^^). On a discuté, de tout et de rien, de nos douleurs, de nos envies pour l’avenir, de nos parcours, de nos vies. Et puis on s’est embrassés. Tendrement, encore. Violemment, encore. Délicieusement, encore. Avec ce léger goût d’envie, encore. Et puis on s’est caressés. Et puis embrassés, encore. Et puis on a discuté… Et puis…

Mon téléphone a sonné. Un appel de la réalité. Non!... si… pas le choix. Pas envie, mais pas le choix, j’ai regardé qui avait essayé de me contacter. C’était J.

Je n’en revenais pas ! Comment osait-il ? Il m’avait envoyé un SMS : "J’ai pris conscience de la connerie que j’ai faite ! Je me sens mal, et tu me manques tellement ! Je regrette tout ce que je t’ai dit ! J’étais perdu, mais je n’aime que toi, maintenant j’en suis sûr..." Et blablabla… Et blablabla.... ... Mais quel culot !

Je ne savais pas trop quoi faire, alors dans un premier temps, je lui ai répondu, et dans un deuxième temps… J’ai éteint mon GSM, tout simplement parce que ce soir, il n’avait pas le droit de me ramper aux pieds de la sorte ! Et la soirée s’est passée, on s’est endormit à nouveau l’un contre l’autre. Sans penser. Sans avoir mal. Ne pas être seule. Ne pas être seul. Ne pas être seuls. Simplement être à deux, être ensemble.

Le lendemain matin, nous savions tous les deux que c’était sans doute la dernière fois qu’on partageait cette relation. Il savait que J. m’avait contacté. Il savait ce qu’il allait sans doute se passer, et encore une fois, il respectait… Et j’admirais…

Avant que je ne quitte son kot, il m’a simplement ramenée contre lui en me disant qu’il voulait me serrer dans ses bras une dernière fois avant de me laisser m’échapper. Je pense que s’il n’y avait pas eu J., j’aurai pu tomber amoureuse de lui à ce moment précis, mais il y avait J.

(à suivre...)

Bien à vous.

Malika